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 five years ago, we were still brothers - destiel

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Declan Shurley
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☞ TON RÊVE ? : d'venir danseuse étoile... c'est quoi c'te question?
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MessageSujet: five years ago, we were still brothers - destiel   five years ago, we were still brothers - destiel EmptyDim 1 Fév - 20:03





« Destiel ? Bah il vit sur Spleen Garden avec sa chèvre. » m’a annoncé Dwight tout naturellement, comme si c’était complètement normal. Qu’il habite ce quartier de la ville ne me surprend pas du tout, mais je dois avouer que j’ai un peu de mal à imaginer mon frère avec une chèvre. Surtout qu’à la façon dont Dwight l’a dit, on pourrait presque croire que c’est l’amour de sa vie, cette chèvre. Les mains dans les poches, je traverse la ville en espérant passer inaperçu. La nouvelle de mon retour à Spring Garden se propage plus lentement que je l’aurais cru, mais c’est pour le mieux. Avec un peu de chance, Destiel n’est pas encore au courant, et m’ouvrira sa porte sans se méfier. Ça fait un peu prédateur pervers dit comme ça, mais j’assume. Il faut à tout prix que je le vois. Je me sors une clope, puis l’allume. Je n’ai pas la moindre idée de ce que je vais lui dire. Je ne sais pas vraiment si m’excuser servirait à quelque chose, ça lui ferait surtout une belle jambe. Et puis de toute façon, je n’ai pas envie de m’excuser. S’il m’en veut d’être parti, je lui en veux d’avoir coupé les ponts pendant cinq ans. CINQ PUTAIN D’ANNEES BON SANG ! J’ai merdé, et il a mal vécu mon départ… d’accord. Mais ce n’est pas comme si j’avais le choix ! J’avais plus de toit, plus d’argent et Wyatt était vraiment très énervé contre moi… et il savait à quel point, je détestais cette ville ! C’était qu’une question de temps avant que je ne m’en aille, alors pourquoi… ? Pourquoi est-ce qu’il a réagi comme ça ? Et puis, qu’est-ce que j’étais supposé faire, hein ?! Fuck. Je soupire, m’énervant tout seul. Voilà, ça commence…

Je suis presque arrivé à l’adresse que m’a filé Dwight, et j’en suis à ma troisième clope… j’crois que j’suis nerveux. En même temps, ça fait cinq ans. Je n’arrive pas à croire que j’ai été assez con pour attendre que mon père soit mourant pour rentrer à la maison. J’aime toujours aussi peu cette ville, mais bon sang, j’ai Destiel ici ! Ouais, nan… j’n’arrive pas à croire que j’sois parti tout court, mais quel abrutit ! Oh bon sang… Je shoote dans un caillou, puis relève la tête. Une chèvre… Merde, il vit vraiment avec une chèvre ! Pendant un moment, je m’étais dit que c’était peut-être la manière de Dwight d’appeler sa nouvelle nana… quoi qu’en y repensant maintenant, ce n’est pas le genre de notre frère de faire ce genre de métaphore. Punaise, une chèvre ! Je ne m’en remets pas… Mais pourquoi est-ce que personne ne m’a prévenu ?! Bref… j’écrase ma clope contre la semelle de ma chaussure et la balance dans l’une des poubelles, puis je monte le petit escalier en bois. Une fois devant la porte, je soupire. J’ai vraiment peur de la tournure que pourrait prendre toute cette histoire. Néanmoins, je frappe. toc toc La porte ne s’ouvre pas immédiatement, mais je peux entendre qu’à l’intérieur, ça s’agite. Aller Destie, ouvre cette fichue porte !


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Destiel Shurley
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MessageSujet: Re: five years ago, we were still brothers - destiel   five years ago, we were still brothers - destiel EmptyDim 1 Fév - 21:19







Rhaaaaaa ce putain de mal de crâne de merde… Ouais enfin si c'était vraiment un mal de crâne, je dirais rien. J'en peux juste plus de vider mes tripes. La cuvette a été baptisé plusieurs fois ce soir. Fin elle a l'habitude en ce moment, il faut juste que je fasse plus gaffe à l'avenir, maintenant que le scarabée est revenu au bercail. Oui je trouve que Stuart a une tête de scarabée, il n'est plus la petite sourie qu'il était. A présent c'est un vieux cafard baveux, oh ouais c'est mieux ça ! J'adopte le cafard baveux. Tiens en parlant de lui, voilà justement qu'il frappe à la porte. « Desti.. ça va ? » Est-ce que ça ? Bah oui que je vais bien, fin non je vais pas bien, mais ça ne tu n'es pas obligé de le savoir. Et puis je ne veux pas que tu le saches, alors fous moi la paix. Son retour n'était pas prévu, pour moi un lâcheur quand il part et bien il part. Il revient pas la queue entre les jambes et demande à squatter mon canapé. Bon techniquement c'est son canapé, sa maison, enfin sa dépendance, mais on en reste pas moins chez lui. Je ne suis donc pas maître de ses lieux, je m'en vois choqué et frustré ! Oh ça je le suis et dans tous les sens ! Anyway. Va falloir que je sorte des chiottes, il va se poser des questions et ce n'est pas le moment. Tout sauf ça ! On respire. On s'essuie et on est près à affronter le cafard baveux. Vraiment ? Pas vraiment, mais je n'ai pas le choix. « Mec... » Je mets ma main devant son visage. Il sait ce que ça veut dire ! « Sérieusement ? » Oh oui je suis sérieux, je passe devant lui sans un mot. Sans un regard. Je suis cruellement cruel et je le vis plutôt bien. Il est vrai que j'aurai pu me réjouir de son retour comme ses parents l'ont fait, mais non. Je ne peux pas. C'est plus fort que moi, il fait parti des raisons du pourquoi je n'accorde plus ma confiance et surtout mon isolement. Je ne veux pas le prendre dans mes bras et lui dire ô combien il m'a manqué. D'abord parce que ça serait bien trop facile et que j'aime faire souffrir les gens. Je souffre, alors ils doivent souffrir. « Ça fait déjà trois jours que tu m'infliges ça, va bien falloir qu'on cause toi et moi ! » Si j'en ai envie et là j'en ai pas envie. Du coup je lui parle pas. Je ferme la porte de ma chambre. Ouais pour la peine, il a récupéré le canapé ! L'autre chambre appartient à… bah à un dépotoir, s'il la veut, il va falloir qu'il la range et pour l'instant j'ai bien l'impression que ça le tente pas. Quoiqu'hier il a commencé à débarrasser. Oui j'ai fait de sa chambre un bordel et alors ? Je me venge à ma façon. Je souffle un bon coup, passant ma main sur mon cœur. Ce n'est pas bon pour moi tout se remue ménage. Il faudrait que je me calme. Ouais bah pas aujourd'hui. Tiens ce machin chose vibre. Qui me veut encore. La belle White. J'aurai dû deviner, en même temps, y a qu'elle et d'autres connaissances qui ont mon numéro. Je ne le donne pas à n'importe qui. Premièrement parce que je suis rarement sur ce truc numérique. Secondo parce qu'on ne sait jamais qui pourrait être au bout du fil et que j'ai pas envie qu'on m'harcele encore. Je sais que je suis important, ou pas, mais qu'on me foute la paix ! Non mais ! Et puis j'ai pas envie de dire troisièmement parce que ces deux raisons sont parfaitement acceptable. Je souffle à nouveau et merde une nouvelle quinte de toux. Mouchoir. Crachant. Sang. Je pose ma tête sur mon oreiller. Il me faut un médoc et pour ça rien de mieux qu'un petit joint. Ouais ça devrait le faire. Il me faut un trocard et merde je les ai laissé dans le salon. J'ai plus qu'à bouger mon cul là bas. Espérons que l'autre cafard ni soit plus.

« Declan wow... » J'ouvre grandement bien mes oreilles, je rêve ou l'autre cafard a pas dit ce prénom. Non il l'a pas dit ! Je pensais que c'était une stupide rumeur moi, pourquoi que les gens ils disent la vérité d'un coup. Entre le cafard et lui… non là ça va plus. Et voilà qu'ils causent en plus et que mes troncards sont en face de moi. Je suis censé faire quoi ? Oh puis je les emmerde, mais alors grandement. Et hop je rentre, ni vu, ni connu, je les oublie, de toute façon ils n'existent pas. Ils m'ont bien oublié eux, alors je vois pas pourquoi je ne pourrais pas en faire autrement. Le troncard dans la poche et hop chemin inverse. Et bah c'était facile au final. Easy même. Je prends grand soin de claquer ma porte, c'est on jamais qu'ils pensent que j'ai envie de me joindre à eux. Et merde : PÂQUERETTE ! Oh non j'ai laissé mon amour dehors ! Ah mais je suis con, elle fait toujours le tour pour passer par la fenêtre. Elle est intelligente celle-là, bien plus que celles que j'ai fréquenté. Faut pas que White sache ça, ou elle me tue. Quoiqu'elle a envie de me tuer pour un rien en ce moment, elle doit avoir ses règles ou un truc du genre. Et voilà qu'on toc à ma porte. « Destiel... » Oui c'est moi. C'est fou comme mon prénom qui sonne vachement angélique ne me correspond mais alors pas du tout ! Fin on s'en fout. Je me ré installe dans mon lit, je prépare mon petit joint, c'est pas tout ça, mais c'est l'heure des médocs.  La prescription peut pas attendre ! L'heure c'est l'heure, lui il peut aller se faire foutre.


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MessageSujet: Re: five years ago, we were still brothers - destiel   five years ago, we were still brothers - destiel EmptyMar 3 Fév - 19:10





Je crois qu’on peut dire que je m’attends presque à tout. Un claquage de porte au nez, une insulte, un poing dans ma gueule, un bombardement de pommes de terre - me regardez pas comme ça, on est jamais trop prudent avec ces bêtes-là - … ou même les quatre pour le prix d’un. Mais en fait non, rien de tout ça ne se produit. Ce n’est même pas Destiel qui ouvre la porte, mais Stuart, un revenant, comme moi. « Declan wow… » lâche-t-il surpris. J’ouvre de grands yeux, me rappelant subitement que cette maison m’est en fin de compte bien familière. Merde, Destiel vit toujours chez Stuart ! On m’en avait parlé, mais je pensais que lorsqu’il avait quitté Spring Garden à son tour, mon très cher frangin avait dû se trouver un nouveau logis. Apparemment non. Seul avec sa chèvre. « Ca fait super plaisir de te revoir, mec. » L’effet de surprise passé, je prends mon vieil ami dans mes bras. Lui au moins, je sais que malgré mon départ, il ne m’en veut pas. De un, parce qu’on est resté en contact pendant pas mal de temps après que je me suis installé à Atlanta, et de deux, parce qu’au final, lui aussi, du jour au lendemain, a juste disparu de la surface de la terre. D’ailleurs, je fais rapidement le lien entre Stuart, Destiel et moi. « Eh merde. » Au même moment, j’aperçois au loin dans le salon, une silhouette familière. Il se comporte comme si de rien était, comme s’il était tout seul. Stuart suit mon regard, puis soupire. Destiel relève la tête une seconde, puis repart comme il est venu en prenant bien le soin de claquer la porte derrière lui. Bon. Ça, c’est fait. « Ça fait trois jours que je suis rentré, et il ne m’a toujours pas adressé un seul mot. » m’avoue Stuart sur un ton exaspéré alors qu’il me laisse entrer et referme la porte derrière moi. Mon frère a cet effet-là sur les gens, il peut être vraiment très chiant quand il s’y met. Mais là, j’sens que ça va être le summum. Je montre du doigt la pièce dans laquelle Destiel a disparu, posant ainsi une question muette. Stui acquiesce d’un signe de tête avant de s’écrouler sur son canapé, où il semble d’ailleurs avoir passé la nuit. J’avance jusqu’à la porte, puis j’appelle mon frère. « Destiel… » J’attends, pas de réponse. Sans surprise. Mais s’il croit que je vais me décourager aussi rapidement, il rêve. « Aller, fais pas ta mijaurée, va bien falloir qu’on parle. » Toujours rien. Je soupire, alors qu’à côté, Stuart se marre discrètement. Il a surement déjà essayé la manière douce, et avec Destiel, on sait très bien que ça ne fonctionne pas… j’me demande pourquoi est-ce qu’on continue sachant que nos efforts seront vains. Bon. La manière forte, alors. J’empoigne la poignée de la porte, et je remarque, avec grande surprise, qu’il n’a pas mis le verrou. « Oh l’erreur de débutant! » m’esclaffai-je un sourire aux lèvres.

J’ouvre la porte, et entre dans sa tanière. Destiel est sur son lit, tout pépère en train de se rouler un joint. Sa chèvre, la tête passée à travers la fenêtre, me regarde fixement. Normol. Heureusement qu’il n’a pas décidé de prendre un vache, pensai-je très fort. Gosh, ce que j’ai horreur des vaches. Je regarde mon frère qui semble vraiment bien décidé à ne plus jamais m’adresser la parole. « Tu sais, c’est vraiment hypocrite de ta part. » commençai-je. Il arque brièvement un sourcil, ce n’est pas grand-chose, mais ça reste une petite victoire. Au moins, il réagit. « Tu agis comme si je t’avais trahi alors que dans l’fond, c’est toi. » continuai-je. Aussi stupide que ça puisse paraitre sur le moment, c’est quelque chose que je pense vraiment. Le coup de fil de maman me demandant de rentrer à la maison, ça faisait cinq ans que je l’attendais, certes. Mais ce n’était pas le sien que j’attendais. Je voulais que Destiel me dise de rentrer, j’avais besoin de mon grand frère. Au lieu de ça, il a juste coupé les ponts. Je lui écrivais toutes les semaines au début, puis une fois par mois. Je n’ai jamais eu de réponse, mais j’ai quand même continué de lui écrire. Est-ce qu’il a lu mes lettres ? J’en doute. Je suis peut-être un lâche, je fuis littéralement les problèmes, mais honnêtement, il ne vaut pas mieux.


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MessageSujet: Re: five years ago, we were still brothers - destiel   five years ago, we were still brothers - destiel EmptyDim 8 Fév - 18:01







Je ne suis pas de ceux qui pardonnent moi ! Il a cru quoi ! Qu'il pouvait venir frapper à ma porte et que j'allais le saluer la bouche en cœur. Et puis quoi encore. Je vais faire pareil qu'avec l'autre cafard baveux ! Ce qui me fait penser que je n'ai pas encore de prénom adéquate pour lui. Il ne mérite pas le titre de cafard baveux, non lui, il faut un truc qui marque les esprits. Un truc bien gros, bien lourd, bien pesant. Un peu comme lui quoi. Je continue de rouler mon joint tout en réfléchissant. Je sais d'avance qu'il va persister. C'est con, j'ai pas envie de lui parler et encore moins de le voir. Il peut toujours insister, il n'existe plus à mes yeux. J'ai d'autres choses à faire, comme par exemple me fumer mon joint ! Je pense et j'en suis même sûr que là, j'en ai besoin. « Aller, fais pas ta mijaurée, va bien falloir qu’on parle. » Mon tabac, ouais là ça me semble bien. Je suis doué, ce qui me fait penser qu'il va falloir que j'aille m'en procurer. Je vais devenir un cours. Ouais, mais ça veut dire qu'il va falloir que j'en vende. Shit ! J'ai pas envie de voir du monde en ce moment, en fait je n'ai jamais eu envie de voir les gens. Les gens ne servent à rien, juste à alimenter ma drogue. C'est tout. Je me sers d'eux, afin d'alimenter mon marché. Le business en soit ! Rien de plus. Rien de moins. Je ne vois pas en quoi les gens peuvent servir. De toute façon ça ne sert à rien, toutes les relations finissent mal en général. J'en ai tellement marre d'être déçu par les gens. C'est pour ça que je suis bien mieux chez moi. La seule qui ne me déçoit pas, c'est ma fifille à moi. La meilleure en soit ! La plus fidèle et la plus respectueuse. Ah bah tiens quand on parle du loup, j'en vois le bout de ses moustaches. C'est bien la meilleure, elle pose sa tête sur le rebord de la fenêtre. La perfection incarnée ! Tiens un courant d'air. L'autre pingouin vient de pénétrer dans ma demeure. Il s'est pris pour qui ? Un esquimau ou quoi ? Je l'ai pas invité à ce que je sache. Fin bon si ça lui fait plaisir. Soit ! S'il croit que je vais lui parler, il se fourre le doigt dans l’œil. Elle est tout de même glauque cette expression. Qui s'amuse à se mettre les doigts dans les yeux. Les gens ne vont décidément pas bien. J'avoue qu'il m'est déjà arrivé de me foutre un doigt dans l’œil, mais c'était à chaque fois accidentel ! Je ne kiffe pas me mettre des doigts dans l’œil et encore moins dans le cul ! Ouais ça aussi c'est une expression. Faut que j'arrête de traîner avec White ! Elle déteint trop sur moi, c'est pas bon pour mon cerveau, la preuve ! « Tu sais, c’est vraiment hypocrite de ta part. » What ? Qu'est-ce qui dit le moustique ! Oh oui ça c'est parfait ! C'est bien un moustique ! Il est aussi chiant que ces trucs ! Il pique, il attaque, une vraie plaie ! J'adore, j'adhère ! Va pour le moustique. Il va bientôt falloir que je m'achète une tapette si ça continue ou une moustiquaire. Un truc qui l'empêche de passer en soit. « Tu agis comme si je t’avais trahi alors que dans l’fond, c’est toi. » J'ai un truc dans la bouche. Ah ma salive a un goût bizarre. Logique en même temps. Il faut que je prenne un truc à boire, il doit bien me rester un fond de bière par là. Ouais bingo ! Et hop finito ! Je reprends ma place. L'autre moustique est toujours devant la porte. Il compte devenir ficus ou bien ? « Fifille allez rentre, tu vas attraper froid dehors. Et puis y a des mauvaises ondes dans ma piole. » Je ne lève pas les yeux vers l'autre. Ça lui ferait bien trop plaisir. Je ne compte pas lui adresser un mot pour autant. Et hop fifille saute. Je l'ai bien dressé ! Je sais, je suis doué ! En même temps elle et moi on se comprend. La seule qui me comprenne en ce moment, je ne sais pas ce que je ferais sas elle. Elle vient se poser à mes pieds. Et souffle ! Rêve pas tu n'en auras pas ! Celui-ci c'est le mien. Ah doux breuvage, mes poumons vont mieux d'un coup. Façon de parler bien sûr ! Étrangement je souffle en direction du moustique. Ça m'éclate. Je ne sais pas pourquoi. A l'inverse de l'autre cafard, lui n'est pas du genre à abandonner. Tout d'un moustique en soit. Seulement je m'en fous moi, il a déjà abandonné. Tout comme j'en ai rien à secouer qu'il me foute ça sur mon dos. S'il me reproche ça, c'est juste pour se sentir moins coupable. La stupidité fait dire des choses, j'en sais quelque chose. Le voir ici ça me fait … mal pour être honnête. J'ai tellement attendu ce moment, que là j'ai juste mal. La douleur que je ressens par rapport au cancer est secondaire ai-je envie de dire. Je ne suis pas le genre de mec qui dit ce qu'il ressent et encore moins qui attire l'attention. Enfin ça dépend laquelle. Le genre d'attention que tu fais par connerie, je dis pas, le reste non. Je ne veux pas que les gens me regardent par rapport à ma douleur. Par rapport à ma connerie, comme le fait White la plupart du temps, oui. Le reste non. Voilà pourquoi j'ai mal. Parce qu'il était ça à mes yeux. Il était cette lueur d'espoir que j'avais au fond de moi. Il était cette espoir que je m'en sortirai, qu'on vaincrait tout ensemble. La preuve que non. Je peux pas d'écrire ce que je ressens, juste qu'en partant, il m'a tué. La douleur ne s'effacera jamais, elle est ancrée en moi. Il peut dire ce qu'il voudra, rien ne changera. Enfin ça le déculpabilisera quand il n'aura plus besoin de se faire pardonner. Oui je suis dur, enfin non juste réaliste.

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Declan Shurley
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MessageSujet: Re: five years ago, we were still brothers - destiel   five years ago, we were still brothers - destiel EmptyMar 17 Fév - 19:33





Comme je m’y attendais, Destiel ne réagit pas. Il s’en fout. Je pourrai crever demain que ça ne changerait pas grand-chose. Il suffit de voir son attitude pour comprendre qu’à ses yeux, je suis mort… qu’à ses yeux, je ne suis plus son frère. Sauf que si c’était aussi simple alors me revoir ne lui ferait rien, et je sais que même si c’est ce qu’il essaye de laisser paraitre, ce n’est pas la vérité. Il tient encore à moi, et c’est bien ça qui l’emmerde. Je peux enchainer les conneries autant que je veux, je sais qu’un jour il reviendra, tout comme je reviendrai pour lui. Sur ce point-là, Destiel et moi, on se ressemble. Je ne suis pas rancunier comme lui, je suis plutôt du genre à donner exactement ce que je reçois ; les bonnes comme les mauvaises choses. Mais avec lui, mon frère, mon ombre, je ne peux pas. Je sais qu’il s’emploie à me détester du mieux qu’il peut, mais en ce qui me concerne, je ne pourrais jamais le haïr. De son point de vue, je l’ai abandonné en partant, sauf que je ne suis pas d’accord. Tout n’est pas juste tout blanc ou tout noir. Je veux bien porter mes fautes, mais je refuse de porter les siennes. « Fifille, allez, rentre. Tu vas attraper froid dehors. Et puis y a des mauvaises ondes dans ma piole. » Je regarde la bestiole entrer d’un bond par la fenêtre, j’ouvre de grands yeux. Bon sang, mais c’est quoi c’te chèvre ?! Je ne comprends même pas comment Destiel a pu avoir l’idée d’apprivoiser une chèvre… UNE CHEVRE ! Je soupire. Oh puis faudra m’expliquer le coup des mauvaises ondes aussi… j’suppose que ça vient de moi, mais en quoi c’est une bonne chose pour une chèvre… ? Faudrait p’t’être qu’il arrête la drogue. D’ailleurs, il s’amuse à me souffler sa fumée dans la gueule. Ca a le don de m’agacer, un truc de dingue. Il a bien d’la chance d’être mon frère. Je soupire, une fois de plus. « Sérieusement Destiel, j’me demande vraiment c’qui se passe dans ta sale caboche. »  commençai-je sur un ton las. « Tu crois quoi ? Que je culpabilise à mort d’être parti ? Que je cherche désespérément à me faire pardonner de toi, et des autres ? » Les autres sont bien évidement Wyatt, juste Wyatt… mais prononcer son prénom m’est pénible. Et puis, je ne suis pas sûr qu’admettre que je regrette ce que j’ai fait à mon ex-copain soit réellement la meilleure idée qui soit, surtout en vue ce que je m’apprête à dire. « Ce qui est drôle, c’est quand même que vous pensez tous que je n’ai strictement rien à vous reprocher, que tous les torts viennent de moi, et que si on devait faire mon procès, je finirais sur le bucher… » Cette fois-ci, je ne parle plus de Wyatt, mais de ma famille. De Destiel, supposé être mon meilleur ami, de ma mère, de mes sœurs, de Dwight aussi… Je parle de ces personnes qui se sont toujours dit présentes pour moi, mais qui, au final, n’ont pas bougées le petit doigt quand je me suis mis dans la merde. Certes, c’étaient MES conneries, mais il n’en reste pas moins que ce soir-là, j’étais sous l’emprise de l’alcool… que toute ma haine - notre haine, celle qu’on nourrissait à six, tapis dans l’ombre - pour Thomas est sortie d’un coup, et que je me suis retrouvé tout seul, sans toit et sans argent. « Tu parles de trahison, d’abandon… mais j’te ferai remarquer que tu n’as pas essayé de me retenir. Ni toi, ni les autres. J’ai gardé contact avec quasiment tout le monde, mais personne ne m’a demandé de rentrer à la maison. Pas une fois en cinq ans. Il aura fallu qu’le vieux soit sur le point de crever pour qu’maman m’appelle. » Mon ton calme et posé me surprend, je pensais que je serai déjà en train de lutter contre la colère… mais le fait est que je ne suis pas énervé. Je ne suis pas bien, mais je vide mon sac, et ça mine de rien, ça me fait du bien. « Je t’ai écrit Destiel, toutes semaines, tous les mois… tu ne m’as jamais répondu. Je me demande même si tu m’as lu. J’étais tout seul, j’avais plus rien… et tu ne me répondais pas. » Je déglutis difficilement, j’ai la gorge sèche. « Un mot de ta part, et je serai rentré. J’avais juste besoin d’un peu de courage, parce que je n’suis qu’un lâche… c’est pas nouveau. J’avais besoin de savoir que ma présence à Spring Garden importait à quelqu’un… » J’avais tellement peur de revenir et de me rendre compte que je n’étais plus désiré de personne, qu’au final mon père avait raison et que je n’avais aucune raison d’être. Alors, j’ai fait le con. J’ai fait le fier devant les miens alors que je faisais la manche à Atlanta, j’ai voulu leur faire croire que je m’en sortirai très bien tout seul, loin de Spring Garden… ce n’était qu’un tissu de mensonges. « Je ne t’ai pas abandonné Destiel. J’ai essayé encore et encore de t’atteindre, mais tu ne m’as pas laissé faire… dans le fond, tu t’es abandonné toi-même. » Je ne lui reproche pas de m’avoir laissé tomber. Je sais que dans sa tête, ça ne fonctionne pas comme ça. Je sais qu’il est buté, et que ce que je suis en train de lui dire ne sert sans doute à rien. Mais contrairement à ce qu’il pense, même si je suis un lâche, je ne compte pas l’abandonner. « Je suis là maintenant, et je ne compte pas partir. » pensai-je tout haut, la tête baissée. Il en a gros sur la patate certes, mais il n’est pas le seul. Il peut me reprocher tout ce qu’il veut, je ne culpabilise pas. Mes conneries sont dans le passé. Je veux simplement faire table rase. Je veux simplement retrouver mon frère… quel qu’en soit le prix, et peu importe le temps que ça prendra.


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MessageSujet: Re: five years ago, we were still brothers - destiel   five years ago, we were still brothers - destiel EmptyMar 17 Fév - 23:14







Je ferme les yeux et passe une main sous mon nez. On reste… Bonne question. Je ne sais pas quelle attitude, je dois adopter. Je sais que je ne lui parlerai pas. J'ai choisi l'ignorance. La meilleure des solutions à mes yeux. Je pourrai fuir comme il l'a fait et comme le cafard a fait. Seulement à l'inverse d'eux, je reste là, mais je préfère ne pas leur répondre. Je trouve que c'est un choix plus judicieux. Est-ce que c'est le meilleur, j'en doute. L'avantage avec le cafard, c'est qu'il se fatigue vite, très vite. Du coup il abandonne la partie rapidement, mais il revient aussi rapidement à la charge. Pas plus tard qu'hier, il a osé me proposer mon plat préféré. C'est une honte. Il voulait qu'on mange ensemble, il m'a pris pour quoi ? Je ne suis pas une pute de luxe. J'ai pris ma part et je me suis barré. Oui je n'allais pas cracher dans une part de pizza. Ça ne se fait pas. Qu'il ne croit pas qu'il a gagné pour autant. Ce n'est que de la bouffe, je n'ai pas accepté de manger avec lui. C'est simple, je me sens pas près à me retrouver dans la même pièce que lui. Dire qu'avant c'était l'inverse. Oui mais ça c'était avant. Le monde était encore rose et tout le tralala. Là, la vie est moche. La vie est une pute et je l'emmerde royalement. La vie m'a donné une seconde chance d'obtenir enfin ce que je veux. Je ne vais pas me faire prier. Je devrais songer à faire une course avec lui. Qui du douchebag ou de moi crèvera en premier. Ouais mais je suis sûr qu'il va me faire chier jusqu'au bout et du genre, il va me laisser crever en premier. C'est dans ces gênes. Ce qui veut dire dans les miennes aussi. Ouais, mais non, je me suis toujours éloigné d'eux et de tout ce qu'il représente. La famille, c'est qu'un vulgaire mot à mes yeux. Je préfère même pas y songer. C'est rien que des foutaises. Fin pourquoi je pense à ça. Bonne question. « Sérieusement Destiel, j’me demande vraiment c’qui se passe dans ta sale caboche. » Ah bah tiens, je l'avais oublié lui ! Fin pendant l'espace d'un instant, j'avais oublié son existence. S'il pouvait avoir réellement disparu, ça serait tellement bien. Seulement il a décidé de me faire chier. SUPER ! « Tu crois quoi ? Que je culpabilise à mort d’être parti ? Que je cherche désespérément à me faire pardonner de toi, et des autres ? » Je porte mon joint à mes lèvres. C'est qu'il doit en avoir des choses à dire ou à se faire pardonner. Je suppose que les autres signifie Wyatt. Ouais parce que le cafard étant aussi un Judas, je suppose qu'ils ont du rester en contact. Et puis vu leur étreinte. Fin bref ! On s'en fout. Ils sont pareils. Ils s’accommodent bien et puis voilà. Oulah les effets vont plus vite que je le pensais. Le joint ou la pilule du bonheur ? Allez savoir. L'avantage, je ne sens plus la douleur physique. « Ce qui est drôle, c’est quand même que vous pensez tous que je n’ai strictement rien à vous reprocher, que tous les torts viennent de moi, et que si on devait faire mon procès, je finirais sur le bucher… »  En revanche l'autre douleur est bien présente. Dans cette catégorie, il se place number one. Il a même pas de concurrent. Ouais le cafard a deux stades en dessous. Je ne vois pas ce qui a de marrant dans ces propos. Mais bon s'il se fait rire lui même, qu'à cela ne tienne. C'est cool pour lui. « Tu parles de trahison, d’abandon… mais j’te ferai remarquer que tu n’as pas essayé de me retenir. Ni toi, ni les autres. J’ai gardé contact avec quasiment tout le monde, mais personne ne m’a demandé de rentrer à la maison. Pas une fois en cinq ans. Il aura fallu qu’le vieux soit sur le point de crever pour qu’maman m’appelle. » Qui a dit que j'avais parlé ? Il a vu la vierge le petit. Je lui ai pas causé moi. Puis j'en ai rien à foutre de son amende ou de ne je ne sais quoi. Merde je perds mots, tout comme je perds mes cheveux ! Nice ! Je fais un rond en fixant mon plafond. Je plains ma pauvre fifille qui doit subir tout ça. La pauvre, elle demande qu'une chose : dormir. Il devrait avoir honte, mais bon lui apparemment il a honte de rien. « Je t’ai écrit Destiel, toutes semaines, tous les mois… tu ne m’as jamais répondu. Je me demande même si tu m’as lu. J’étais tout seul, j’avais plus rien… et tu ne me répondais pas. »  Et bah… il en a des choses à dire. Il devrait écrire un livre. Fin au moins il a raison, j'ai rien lu. Déjà parce que moi la technologie ce n'est pas mon dada et puis qu'ensuite je n'en voyais pas l'intérêt. « Un mot de ta part, et je serai rentré. J’avais juste besoin d’un peu de courage, parce que je n’suis qu’un lâche… c’est pas nouveau. J’avais besoin de savoir que ma présence à Spring Garden importait à quelqu’un… » Je lève les yeux au ciel et souffle. Il a pas bientôt fini. Je passe mon pied sur ma pâquerette, elle lève la tête. Fifille a compris, voilà qu'elle vient vers moi. Elle me fait ses yeux, les yeux qui disent, je peux en avoir. Putain, ma chèvre est une camée ! Faut que j'arrête mes conneries. « T'en as déjà eu ce matin ! » Elle pose sa tête sur mon torse. Heureusement qu'elle est légère. Un peu comme la White. Tiens pourquoi je pense à elle, à ce moment précis. Ouais parce qu'il lui arrive de me frapper ou parfois de poser sa tête sur mon épaule. Une fois tous les trente six du mois, genre elle dit qu'elle s'endort ou une autre connerie du genre et elle finit par me frapper. Elle aime bien me frapper. « Je ne t’ai pas abandonné Destiel. J’ai essayé encore et encore de t’atteindre, mais tu ne m’as pas laissé faire… dans le fond, tu t’es abandonné toi-même. » Bon là sérieux j'en ai marre. Il en a pas marre lui ? Il attend vraiment que j'ouvre la bouche, mais à quoi bon ? Je n'ai rien à lui dire. Si je l'ai pas fait en cinq ans, je vois pas pourquoi je le ferais maintenant. Oui je suis con. Oui je suis têtu. Oui je suis méchant. Oui je suis tout ce que vous voulez, mais bordel ! Foutez moi la paix. Je ne demande pas grand-chose. Je veux qu'il s'en aille. La douleur est plus dur avec lui dans la pièce. Il était loin, je la ressentais, mais au moins c'était différent. Là il me fait mal. J'aimerai le serrer dans mes bras. Lui dire que j'ai eu tellement envie de lui parler. Tiens la preuve, y a deux mois, quand j'ai su ça, la première image que j'ai eu : lui. Et là, le voilà qu'il revient. Mais moi j'en veux pas. J'ai rien demandé. J'ai pas demandé à ce cancer de revenir. Je lui ai pas demandé de revenir. Pourquoi ? Parce qu'il a fait son choix ! Il a fait son choix ce soir là de boire. Il a fait son choix d'obéir à l'autre trou-duc! Il a fait ce choix ! Il aurait pu très bien rester et lui tenir tête. Là je l'aurai soutenu. Non il est parti ! Il a joué le lâche. Il s'attendait à quoi ? Que j'aille le rechercher. Et pourquoi ? Ce soir là, il a fait son propre choix. Je lui ai toujours dit qu'il ne tenait pas l'alcool. Je lui ai dit que ce n'était pas la solution. Je lui ai dit qu'il était patient, on aurait pu se tirer d'ici et avoir des sous. On aurait pu refaire une vie plus simple. Mais non ! Il n'a pas attendu. Il a explosé ! Qu'il assume ! Qu'il ne me parle pas des autres. Je ne suis pas les autres ! Je ne suis pas eux. Je ne serai jamais comme eux ! PUTAIN MAIS MERDE ! J'en ai marre. Je me lève. Il me fait chier ! J'ai chaud et j'ai mal à la tête. Me faut de l'air. J'en peux plus là, il me fait trop réfléchir. Je suis pas habitué à ça moi. J'ai bien vu la lueur dans ses yeux. Rêve pas il me faut du frais. Ton odeur m'insupporte. Je n'étais pas préparé à tout ça. Mon coeur non plus. Ouais ça me fait carrément chier d'être ainsi. Je sais que j'ai le pire rôle dans cette situation, j'assume ! J'ai toujours assumé mes actes à l'inverse de lui. J'ai choisi cette vie. J'ai choisi de vivre réclu du reste. J'ai choisi à l'inverse de lui de les quitter. Et je n'ai eu aucun scrupule. Elle m'a aussi demandé de venir le voir. Techniquement elle est passée par Declan. Apparemment elle m'aurait laissé un message. J'en sais rien. Je dois avoir une boîte truc machin trop pleine à force. Fin bref ! Qu'ils aillent tous se faire foutre, y compris lui et surtout lui. Mes mains tremblent, je les pose sur le rebord. Doucement corps ! Ce n'est pas le moment. Je respire un bon coup. Là ça va un peu mieux. Franchement il se prend pour qui, il débarque et croit que je vais lui sauter dans les bras. Et puis quoi ? J'ai ma fierté moi aussi. J'ai ma douleur aussi. Il peut continuer à parler, j'ai lâché prise. Il me gave. Il m'énerve. Il me fatigue surtout. Il faut que je me calme moi. Il arrive même à m'énerver alors que j'ai un joint entre les doigts. Ouais fin vu mon état, je devrais être sur une chaise, des fils pendouillant dans mes bras. Cauchemar et damnation le retour. Bref j'en étais où ? Je sais plus, ma pauvre Pâquerette qui ne comprend rien de ce qui se passe. Elle au moins elle est gentille.

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MessageSujet: Re: five years ago, we were still brothers - destiel   five years ago, we were still brothers - destiel EmptyVen 27 Fév - 0:28





« Tu peux m’ignorer autant que tu veux, ça ne changera rien. Je suis parti une fois et ça ne se reproduira pas - ou en tout cas, pas sans toi. » ai-je finalement annoncé en me décollant de l’espèce de commode sur laquelle je me suis appuyé. J’hausse les épaules, puis soupire en secouant la tête. « T’es quand même vachement buté, hein. » ajoutai-je tout en me dirigeant vers la porte. Je sais qu’il va finir par craquer, ça viendra. Mais comme on dit Rome ne s’est pas construite en un jour. « Oh puis là, je m’en vais, mais prends pas ça comme une victoire. T’as rien gagné du tout. Je reviendrai demain, après-demain, le jour d’après et ainsi de suite. Et cette fois-ci, tu peux compter sur moi pour ne pas me dégonfler. » terminai-je tout en jetant un dernier coup d’œil à mon frère avant de quitter sa piaule. Stuï se lève en m’apercevant, une interrogation sur le visage. Comment ça s’est passé ? Je n’en sais trop rien. Je ne sais pas trop pourquoi j’ai abandonné d’ailleurs. Enfin abandonné n’est pas le bon mot… je dirais plutôt ‘remis à plus tard’. Il y a un truc qui me dérange, quelque chose qui m’échappe, mais je n’arrive pas à mettre le doigt dessus. J’aime mon frère, et le moins que l’on puisse dire, c’est que je le connais plutôt bien… mais il y avait quelque chose de dérangeant quand j’étais dans sa chambre, quelque chose qui me déstabilisais. Je ne suis peut-être tout simplement plus habitué à l’odeur des joints… ouais, ça doit être ça. « Une pizza et quelques bières devant un match, ça te dit ? » me demande Stuart alors que je m’apprête à partir. Je le regarde, considérant sa proposition, puis esquissant un sourire, je lui réponds : « pourquoi pas. » Je sais que Destiel a suivi ce qu’il vient de se passer et qu’il n’en est pas ravi. Il a tout sauf envie de m’avoir dans ses pattes. Ignorer Stuart est une chose, mais nous ignorer tous les deux… c’en est clairement une autre !

Affalé sur le canapé, une bière à la main, en compagnie de Stuart, mon cerveau marche à cent à l’heure. J’essaye toujours de trouver ce qui m’échappe. Mais, sans grande surprise, je me heurte à un mur. Je commence à en avoir ras le cul des murs aujourd’hui… « Tu sais d’puis quand il fume autant ? » demandai-je en tournant la tête vers Stuart. Il hausse les épaules tout en portant sa bière à sa bouche. « J’en sais rien. Tout c’que j’peux te dire, c’est qu’il est stone depuis que j’suis rentré. » Hm. J’acquiesce d’un signe de tête. L’odeur de ses joints a embaumé toute la baraque, ça schlingue, c’est insupportable. Je n’aime vraiment pas ça. Ouais, j’sais. J’peux me tirer si ça n’m’plait pas ici. J’ai Destiel dans la tête, c’est dingue ! J’me demande s’il nous écoute, s’il en a quelque chose à faire de c’qu’on peut bien raconter. « Et la chèvre… tu sais pourquoi il a pris une chèvre ? » Ouais, non, je n’arrive vraiment pas à m’y faire à celle-là. « D’après ce que j’ai compris, elle au moins, elle ne l’abandonnera pas. » lâche Stuï sans même me regarder. Cette situation avec Destiel l’emmerde autant que moi. Faut dire qu’on était inséparables tous les trois, les meilleurs amis, à la vie, à la mort. Et puis je suis parti. Stuart a suivi. Et Destie s’est retrouvé tout seul. Il aurait pu nous suivre, l’un ou l’autre… pourquoi est-ce qu’il ne l’a pas fait ? Après tout, il était majeur… Tiens, c’est une question que je ne m’étais encore jamais posé. « J’te ressers ? » Hein ? Ah oui, la mi-temps. J’acquiesce d’un signe de tête. Genre j’vais dire non à une pinte. Je profite de la pub pour aller pisser. Lorsque je reviens des toilettes, je m’attarde devant la chambre de Destiel qu’il n’a même pas pris le soin de refermer. Il s’en fout, c’est beau. Je m’appuie contre l’embrasure de la porte. Je n’sais pas trop ce qu’il fabrique, mais il est là. « Dis… pourquoi est-ce que tu n’es pas parti avec moi ? Ou même avec Stuï ? Tu t’en balances de cette ville et de tous ces gens, alors pourquoi est-ce que tu es resté là ? » lui demandai-je tout en me doutant que je n’aurai pas réponse. D’un côté, je peux comprendre pourquoi il n’a pas suivi Stuart, il allait vivre avec celle qu'il pensait être la femme de sa vie… mais ce que je n’arrive pas à saisir, c’est pourquoi rester à Spring Garden, quand on connait Destiel, ça n’a aucun sens.


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MessageSujet: Re: five years ago, we were still brothers - destiel   five years ago, we were still brothers - destiel EmptyDim 1 Mar - 19:43







Pourquoi maintenant ? Non, mais c'est vrai, il a eu cinq ans pour revenir et non monsieur choisi de revenir lorsque le vieux va crever. Pourquoi ? Il suffit de quoi d'un coup de téléphone et il pointe le nez. Il s'est pris pour un chien ou quoi. Tu lui lances la carotte et voilà qu'il déboule. Super. Si j'avais su… non je n'aurai rien fait. Ma décision fut prise le jour ou il est parti. Je sais que beaucoup ne me comprenne pas. On me traite d'abruti, de con, de vieux débris, de chieur, d'emmerdeur, de tout ce que vous voulez. Je le sais. Je sais que je suis tout ça. J'aime être tout ça. A l'inverse des gens, je m'en fous royalement de ce qu'on peut penser de moi. J'ai toujours été ainsi et ça n'est pas près de changer. Je ne vais pas changer car la vielle du village trouve que je suis trop vulgaire ou que je devrais changer mes boucles. Et puis quoi encore ? Lui il est parti. Moi je suis resté. Fin de l'histoire. Je ne vois même pas pourquoi je pense à tout ça. Je sais que j'aurai pu lui répondre, rester en contact, prendre de ses nouvelles. Seulement ce n'est pas moi. Je n'ai jamais été comme ça. Je ne deviendrais pas un supplieur, ou un suiveur ou je n'ai plus le mot. Je ne cherche pas les gens, je leur cours pas après. Et puis quoi encore ? Les gens partent, très bien. Ils restent, parfait. Il est parti, fin du jeu. Il m'a tué en partant, plus que le cancer. C'est ainsi. Je sais que je donne cette impression de me foutre de tout et c'est vrai. Seulement la seule opinion que j'ai toujours respecté c'est la sienne. J'sais pas comment dire ça. J'suis pas un pro pour décrire ce que je ressens, mais on avait dit qu'on se laisserait jamais tomber. C'est ce qu'il m'a dit. Nombre de fois qu'il m'a tenu les cheveux ou les épaules lorsque je gerbais. Je lui ai rendu l'appareil en le couvrant pour Wyatt. J'aurai pu continuer en le suivant. J'aurai pu, mais c'est pas moi. Je ne suis pas comme ça et je le serai jamais. Pourquoi faire ? De toute façon, il avait pris sa décision. Il n'a écouté que lui. Il a agis en égoïste, point. Je joue mon égoïste à présent. Ils ne comprennent pas ô combien j'ai souffert de leur départ. Ils pensent quoi ? Qu'en revenant, on peut reprendre tout à zéro. Ils pensent que de simple excuses vont suffire à nous réunir et puis quoi encore ? C'est trop facile. La simplicité n'a jamais été mon fort. Surtout par rapport aux gens. On était les trois mousquetaires, inséparables, tu parles, que des conneries. Il a suffi d'une meuf et de l'alcool pour nous séparer. Ils sont justes stupides. Et moi je plane trop. Oh oui trop. Prendre l'air me fait pas autant de bien que j'aurai pu le croire. Et à cause de ce moustique, je pense. J'ai horreur de ça.  J'en ai marre. Je ferme les yeux et prend une grande bouffée d'air. De toute façon ce n'est rien. Il est revenu, rien ne va changer. Je vais continuer ma vie, jusqu'au moment fatidique et pouf ! Là je leur ficherais la paix une bonne fois pour toute. Je serais pénard, plus personne pour me faire chier. Car ouais les gens me font chier. Je suis pénard, je fais chier personne et on vient me faire chier. La famille, que des emmerdes, je l'ai toujours dit. D'abord je me suis jamais senti proche de ce qu'on appelle les miens. Que des conneries tout ça. Le seul dont j'étais proche, c'est un lâche. Ensuite les amis. Belles conneries ça aussi. Ça vous promets des choses et puis au final. Rien. A la première occasion, ils se cassent. Reviennent la bouche en coeur, parce qu'ils n'ont plus personnes. L'amour, baliverne et connerie. J'y ai jamais cru et j'y croirais jamais. Le sexe, c'est cool surtout à pratiquer comme des animaux. Les coups d'un soir, pas savoir le nom, pas besoin de prendre de nouvelle. Je sais que je dois être un alien, je ne corresponds en rien à un mec normal. Je suis solitaire et j'aime ça. Je vis avec une chèvre qui est l'amour de ma vie. Je ne supporte pas qu'on s'intéresse de près ou de loin à moi. Je déteste l'attachement, j'en ai peur. Et je vis très mal l'abandon. Ouais je suis un être complexe et venu d'ailleurs. Personnellement je le vis bien. Peut-être que la drogue a pas mal endommagé mon cerveau. Peut-être. Pour dire vrai, je m'en suis jamais soucié. On doit bien tous mourir un jour ? Et puis je vois pas l'intérêt de faire des études. J'ai peut-être rien compris à la vie au final. Ouais, c'est peut-être ça. J'ai jamais cherché à être en couple. A l'époque ou le moustique et le cafard parlaient d'amour et vivaient leur expérience, moi je faisais un autre genre d'expérience. Les médicaments. L'adrénaline. Les plaisirs simples. Je m’apitoie pas sur mon sort. Pour dire vraie, je m'en fous royalement de ce que la vie me réserve. Je l'attends avec le sourire. De toute façon, qu'est-ce qui pourrait m'arriver de pire, que la mort ? J'avoue que leur retour est à égalité avec celle-ci. Je tire une nouvelle taff. Il faut vraiment que je me mette les idées au clair. Bordel c'est moi où il fait vraiment chaud. Je regarde pâquerette, elle dort. Cette bête est un amour. Et moi je crève de chaud. Un peu d'eau ne me ferait pas de mal. Direction la salle de bain. Wait. C'est quoi ça. Des pas. Plus personne ne bouge. Je regarde pâquerette, elle tourne la tête. Je pose mon doigt sur mes lèvres. J'ai dit chut, elle comprend et pose sa tête sur le lit. Brave bête. « Dis… pourquoi est-ce que tu n’es pas parti avec moi ? Ou même avec Stuï ? Tu t’en balances de cette ville et de tous ces gens, alors pourquoi est-ce que tu es resté là ? »  Et il en a pas marre de ces questions à la con ? Je lui foutrais bien moi de son délire de déménagement. Putain je vois légèrement flou à présent. Il me faut de l'eau. On ouvre la porte, l'autre moustique est de dos. On l'ignore. Pâquerette me suit, comme toujours, c'est mon ombre cette chèvre. Je sens des regards dans mon dos, mais je m'en tamponne le coquillage. S'il croit que son pipipi speech ! Merde je perds mes mots. Je cligne des paupières un instant… « DESTIEL ! »

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MessageSujet: Re: five years ago, we were still brothers - destiel   five years ago, we were still brothers - destiel EmptyDim 5 Avr - 16:28





Il sort de sa chambre et se dirige vers la salle de bain. Une fois de plus, ma question reste sans réponse, et il s’applique à nous ignorer complètement, Stuï et moi. Sans surprise. Je porte la bière que Stuart vient de m’apporter jusqu’à ma bouche, puis en descends la moitié. Destiel passe devant moi, sa chèvre sur les talons et je soupire. C’est moi ou est-ce qu’il tangue ? Je penche la tête sur le côté. Non, je n’ai pas bu tant que ça de bières. « Desty ? » l’appelai-je presque inquiet. Je jette un coup d’œil à Stuart qui s’est rapproché entre temps. Destiel avance de plus en plus lentement, il pose sa main sur le mur comme pour chercher un appui… ou pour vérifier qu’il est toujours là. Je m’approche de lui, je sens qu’il va … « DESTIEL ! » Je pousse la chèvre sur le côté avec force et me jette sur mon frère. Je le rattrape de justesse, juste avant que sa tête ne heurte le sol. Stuart accoure à son tour, imité par l’animal. Je tapote les joues de Destiel, puis je vérifie son pouls et sa respiration. Il est vivant. Sa tête appuyée sur ma cuisse, je continue à lui donner des petites tapes sur le visage, mais sa chèvre, fidèle à son maitre, me chope la main entre ses dents. « Ah putain ! » lâchai-je tout en me dégageant de la bouche de l’animal. « Vire-la de là, bordel ! » m’emportai-je. Stuart attrape la fichue bête et la fout dehors. Au moins, on aura la paix. Je saisis Destiel par les épaules et le secoue comme je peux. Pas de réaction. Putain ! Je panique complètement. Stuï arrive avec un verre d’eau et lui balance à la gueule. Dans un sursaut, Destiel ouvre les yeux, la respiration haletante. Je laisse échapper un long soupir de soulagement. Il se redresse et comme un réflexe, je pose mon front contre sa tempe. Il va sans doute me dégager, mais je n’en ai rien à foutre. J’ai eu peur. « Plus jamais ça. » murmurai-je. Il peut m’en vouloir autant qu’il veut, Destiel, c’est ma moitié. Il fait partie de moi. « Mec, tu fumes trop, et tu n’bois pas assez ! » le gronde Stuart tout en lui tendant un grand verre d’eau. Je m’adosse contre le mur et soupire. Depuis quand est-ce que Destiel perd connaissance à cause de quelques joints… Ya vraiment quelque chose qui cloche. L’adrénaline redescendue, je grimace. Ma main. Elle m’a mordu au sang, cette connerie ! Fait chier ! Je me lève, puis je vais dans la salle de bain pour passer ma plaie sous l’eau. Je fouille dans les placards à la recherche de désinfectant et de pansements… Ah, trouvé. Je m’occupe de ma morsure, puis, un sourire en coin, je me tourne avec Destiel. « Tu l’as bien dressée ta chèvre. » m’esclaffai-je. Je peux voir un immense sourire apparaitre sur les lèvres de Stuart. Va y, fous-toi d’ma gueule ! Je range la bouteille d’alcool dans le placard, puis en voyant les quelques flacons de comprimés, je perds mon sourire. Ces flacons n’ont rien à voir avec le cancer de mon frère, mais ils m’y ont fait penser. Destiel n’est pas du genre à s’évanouir après avoir fumé quelques joints. Non, ça ne lui ressemble pas. Depuis le début, quelque chose m’échappe. Est-ce que c’est ça ? Non… Maman m’aurait prévenu. Je jette un coup d’œil à mon aîné qui s’est écroulé dans le canapé après avoir ouvert la porte pour laisser entrer sa chèvre. Sauf si elle n’est pas au courant. Putain Destiel… « Depuis quand ? Depuis quand est-ce que tu l’sais ? » lui demandai-je. Stuart arque un sourcil, il ne comprend plus rien. « Destiel, répond-moi ! » lui ordonnai-je. Cette fois-ci, il ne s’en sortira pas par le silence. C’est bien trop sérieux. Je passe ma main sur mon visage. MERDE !

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MessageSujet: Re: five years ago, we were still brothers - destiel   five years ago, we were still brothers - destiel EmptyDim 5 Avr - 22:32







Cette sensation de vide. Ce creux. Cette douleur. Ce néant. Ce tout, mais ce rien à la fois. Cette tumeur. Ce mensonge. Ce quelque chose. On a tous un truc en nous qui nous abîme. Qui nous fragilise. Qui nous affecte. Qui nous blesse. Qui nous emmène vers le fond. Le fond je l'ai déjà touché, je pensais avoir vécu les pires moments de ma vie. Faut croire que non ! La vie en a décidé autrement. Cette fois elle a décidé de me faire payer ! Elle a décidé d'être une fois de plus une salope. Je le mérite amplement. Je n'ai jamais été un ange, loin de moi cette image. Je n'ai jamais été bon avec mes prochains, encore moins avec ma famille. Je ne m'attache pas. Je les laisse partir. C'est mieux pour moi, mais surtout pour eux. Je leur évite de me subir. De subir ce que je ressens. De subir ce monstre en moi. Ce monstre que je suis. Cet enfer qui est devenu mon quotidien. Ce quotidien qui me plaît. Qui me correspond. Pourquoi s'intéresser à eux ? Ils ne sont rien pour moi. Ils ne l'ont jamais été. Je me suis toujours senti comme un électron. J'avais besoin de plus. Tellement plus. Je les envie d'être parti. D'avoir osé. De ne pas avoir été lâche … La douleur s'accélère. Se calme. Elle fait des vas et vient dans ma cage thoracique. J'en peux plus. Si j'avais su… Je me serais pas battu. J'aurai laissé le sort m’emmener. Après tout c'est mon destin. La preuve. Les emmerdes finissent toujours par vous rattrapez. Ils reviennent. Juste après lui. Coïncidence ? Je ne crois pas. Je ne suis pas ce genre de mec, celui qui crois au destin ou autre connerie du genre. C'était une évidence et puis voilà ! Ceux qui disent que les putains de coïncidence existent, ne connaissent pas la vie. L'espoir est aussi une putain de connerie. De toute façon y a que des conneries sur cette tête. Mes joues sont humides d'un coup. Mon cœur repart. Des frissons parcourt tout mon corps. Douleur au niveau de ma jambe. LA même sensation que j'ai ressenti lors de ma chute du pont. Encore une connerie qu'on a fait. On était des gamins, on voulait tester nos limites et boum. Fracture, plâtre et tout le délire. C'était marrant. Sauter et ne pas savoir ce que l'avenir te réserve. Une chance sur deux que ça se finisse bien. Une chance que tu touches l'eau ou bien le sol. J'ai opté pour le sol. Ma jambe n'a pas apprécie la chute et encore moins ma tête. C'était fun. Je ressens cette même douleur, pourtant ça remonte à plus de vingt ans. Paraît qu'on voit notre vie défiler lorsqu'on s'approche de la fin. J'ai hâte ! Je me demande bien ce qui va passer sous mes yeux. Des trucs joyeux j'espère. Ce visage … Quoi je suis déjà mort ? Pourquoi le visage de mon frère m'apparaît ? Ah bordel ! L'est toujours là lui ! Il n'a pas disparu de la surface, il se colle à moi. Quoi ? Pourquoi ? Il s'est passé quoi ? Bordel j'étais bien dans mon délire moi. Je planais. Mes oreilles se décoincent, j'entends leurs voix, mais je ne comprends pas. Pourquoi l'autre machin chose me parle d'eau. Je n'ai pas soif et puis si c'est pour rouillé non merci. Et d'où ils me parlent ? Ils ont cru quoi ? C'est pas la fête du kiwi ! On se relève… ou pas ! Ouais finalement le sol c'est pas trop mal. Il faut que je retrouve mes sensations, ça serait plutôt cool. Elle est où ma fifille. Elle ne m'aurait pas abandonné avec ses traites ! Jamais de la vie. « Tu l’as bien dressée ta chèvre. »  Hein ? Non je ne souris pas, je ne lui souris pas ! Je souris parce que j'imagine ma fifille le mordre. Et c'est un délice, je m'en veux d'avoir raté ça ! J'étais où encore. Ah c'est bon ! Je retrouve les fonctions. On va pouvoir se lever, y a trop de mauvaises odeurs par ici ! Bon elle est où l'amour de ma vie. Je l'entends, mais je ne la vois pas. Quoi ils auraient pas osé ! Oh les fourbes ! On ne laisse pas pâquerette dans un coin ! Ouais elle aurait pu faire dirty dancing, elle aurait été mieux que cette bouclette ! Tant de charisme dans ce regard. Elle est contente de me retrouver, allez vient me faire un câlin. Bon ils sont pas là, je réquisitionne le canapé ! S'ils pensent que je veux parler, ils se foutent le doigt dans l’œil. Je n'ai juste pas encore tout récupérer. Bon sang, celle-ci était rude ! Ils ont rien vu ! C'est quoi ça ? Ah bah oui ça c'est bien mieux que de l'eau ! Il faut jamais laisser de l'alcool sans surveillance, surtout en ma présence. On ne sait jamais ce que mon bidou me réclamer. « Depuis quand ? Depuis quand est-ce que tu l’sais ? »  Je bois une gorgé et regarde l'autre qui me fixe. Il me veut quoi encore ? Et puis qu'est-ce qu'il raconte encore. Je ne vois pas de quoi il veut parler. « Destiel, répond-moi ! » Désolé je n'obéis pas au lâche ! Et puis ça lui ferait bien trop plaisir que je réponde ! Bon va falloir que je me bouge un peu. Trop d'ondes négatives ici. Ouais, mais pour aller où ? Là est la question, ils sont partout ! Je vais aller me balader. Ouais c'est ça. Et il me fait quoi lui. Pourquoi qu'il me tient le bras ! Et lance moi un autre regard ! Il veut quoi ? Ah oui sa putain de réponse ! Et puis quoi encore ? Il fait chier, je n'ai pas la force de me battre. Rectification : je n'ai plus la force de rien. Chut ! Il faut pas qu'il le sache. Je me doute de sa question, mais ça lui ferait bien trop plaisir d'obtenir une réponse. Et puis merde, j'ai rien à lui dire ou lui devoir ou quoique ce soit d'autre. Il est parti. Ils sont partis. Je leur dois rien. Je me racle la gorge. Il va pas me lâcher. Non monsieur a décidé de ne pas baisser les bras. Ironique. J'esquisse un petit sourire, le genre de sourire qui m'a valu bien des gifles. Je plante mon regard dans celui que je considérais avant comme mon frère. « Qu'est-ce que ça peut t'faire ! » J'en profite pour défaire mon bras de son emprise. Il ne s'attendait pas à ça. Je le lis dans son regard et je pense qu'il a parfaitement compris le message. C'est ma phrase fétiche. Le genre de phrase qui a toujours énervé mon entourage. Je ne te dirais pas ce que tu veux savoir, quand bien même tu me supplies, tu peux aller te faire foutre. Phrase trop longue que j'ai raccourci par un qu'est-ce que ça peut t'faire ? Je le dis assez souvent, surtout dans ce genre de situation. Il voulait entendre ma voix. Il l'a entendu. Complètement détaché et vague. J'en ai rien à faire de son retour. Il me balance des ordres. Il me dit qu'il est de retour, mais c'est bien gentil tout ça, mais moi. Moi je m'en fous de tout ça. Il me sort qu'il ne baissera pas les bras, qu'il allait se montrer obstiné ! L'air frais me fait tellement de bien, je commençais à étouffer là dedans. Je sens son regard dans mon dos, je préfère même pas me retourner. « C'est trop tard ! » Et je rajouterai rien de plus. J'en ai suffisamment dit pour la soirée, je me sens épuisé ! Je passe mes mains dans mes poches. J'aime bien être évasif dans mes réponses. Et j'ai raison, c'est trop tard. Il arrive trop tard. Il me reproche tout ce qu'il veut, mais c'est trop tard. J'ai baissé les bras y a déjà un bon moment. Pour à peu près tout. J'attrape mon joint et le passe sur mes lèvres. A quoi bon ? Rien me retient de toute façon.

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