Sam & Robin
 

Y a des jours ou je ferais mieux de me taire. Non, mais franchement ! Je sais que je suis capable de beaucoup de chose, mais là ! Là elle pousse le bouchon un peu trop loin. Enfin je n'ai rien à perdre. Peut-être ma dignité ? M'ouais pas, sûr, la moitié des filles de cette ville on finit en ma compagnie. Enfin les filles de mon âge et sexuellement active et libre. Je ne m'attaque pas aux jeunes et encore moins aux vieilles. Ouais pas encore les cougars. On va éviter les délires de griffures et compagnie. Tiens en parlant de cougar. Shit ! Pourquoi est-ce qu'elle me regarde ainsi. Je savais qu'elle était bizarre ! Elle me regardait toujours bizarrement lorsque j'allais emprunter des livres. Qui aurait cru qu'un jour j'aurai une touche avec la bibliothécaire. Je sais que je suis plutôt bien foutu. En tout cas mieux qu'il y a trois ou quatre ans. Et je dois continuer d'avancer. C'était ça le gage, se balader en boxer le long de la place, l'air de rien. En mode je m'en fous, admirez mon corps. Je peux éventuellement finir au poste pour atteinte à la pudeur ou connerie du genre. Pour le coup, je n'y avais pas songé ! Absolument pas ! Ouais bah elle viendra me chercher. Qu'est-ce qui m'a pris de finir la soirée avec la White ? Parfois je me demande ce qui se passe dans ma tête. Ah oui c'est vrai, Barry bosse son mémoire. Logan est avec son groupe. Clark avec sa copine du moment. Ivy avec son mec. Et Sel… c'est une autre histoire. Ouais voilà pourquoi je me retrouve à passer la soirée avec cette cinglé du bocal ! Elle est vraiment pas nette par moment. On était pénard en train de boire un verre et voilà qu'elle me lance un défi. Si je suis cap de me balader en boxer dans la ville. Je crois que j'ai pas assez bu, quoique ça se laisse méditer. Je l'ai fait, donc j'ai peut-être assez bu ? Assez pour dire oui ? Non pas sûr. Assez défoncé : peut-être ! Bon y a des côtés marrants à cette connerie. J'ai le droit de me faire reculer par des futures proies. Quoique celle-ci il me semble qu'elle est en couple. Il me semble que j'ai déjà tenté le coup. Ou pas. Je verrai bien demain à la lumière du jour. La nuit je n'ai pas les yeux d'un chat, j'ai les yeux juste défoncés. Un peu comme tous les soirs. C'est pas grave, on s'en fout. Je ne compte pas rencontrer des flics dans la soirée et au pire ils sont assez pépère ici. L'avantage des petites villes. Tout le monde connaît tout le monde. Ils savent qui je suis et ma consommation. Ils n'ont jamais rien dit, pour la simple et bonne raison que je les ai jamais fait chier. Je suis tranquille. Un vrai pacifiste. Du moment qu'on me laisse savourer mon joint et ma partie. Le tour est joué. Bon j'en suis où dans ce cap ou pas cap moi ? Ah bah j'ai presque fini. C'est pas qu'il se caille, mais un peu tout de même. Je vais bientôt finir par les voir bleu si ça continue. Je suis sûr que c'est une ruse pour qu'il se passe absolument rien entre nous. Pas faute d'avoir essayé, elle se bloque à me dire non. C'est elle qui ne sait pas ce qu'elle perd. Fin bon à force de la fréquenter, en tant qu'amis et juste amis bien sûr, je me rends compte de la chiasse qu'elle est ! Je suis gagnant dans l'histoire. Non parce qu'elle peut-être adorable, comme elle peut-être une vraie casse-couille. Faut juste savoir dans quel sens brosser son poil. Pour ma part, je me suis toujours amusé à la voir s'énerver, surtout pour un rien. Et le must : la voir perdre ! C'est pour ça que j'assume toujours mes caps ! J'aime la voir se tordre de douleur, de rire, mais aussi d'agacement ! Elle m'a pris pour qui ? Je suis monsieur je me fous de tout. Enfin pas exactement de tout, mais bon ma réputation n'en est pas moins abîme par ses défis. Au contraire, elle reste la même. Je peux dire que j'ai avantage sur elle, mais ça je le garde pour moi. Je vois sa silhouette qui se dessine au loin. Elle tient à la main un emballage. Ah oui : l'alcool ! Nous devons rester vigilant, on ne sait jamais. Après tout on est en plein milieu de la ville. J'arrive à sa hauteur, l'air de rien, je pose mes poings sur mes hanches. « Bonsoir gente demoiselle, j'ai cru entendre que vous aviez besoin de moi par ici. » Sourire beau gosse ! Elle se mord la lèvre. Je vois bien qu'elle se retient de rire. L'air de rien bien sûr. On nous scrute de loin. Fin je crois, je m'en fous pour tout avouer. « Dites moi vous auriez pas vu mon pantalon par toutatis ? » Et là c'est le drame, elle se tape une barre devant moi. J'attrape la bouteille et par vers le buisson. J'ai besoin d'un petit remontant. Je porte la bouteille à mes lèvres. Corsé ! J'adore. Mon jean est toujours à sa place, tout comme mon tee shirt. Je me fais pas prier pour les enfiler. On a beau être en Alabama, les nuits d'hivers, le soleil se radoucit. Dire que si j'étais en Europe à cette heure, j'aurai les couilles aussi bleu qu'un mammouth. Expression du soir : bonsoir. « Bon White à ton tour ! » Je remets ma ceinture et sors du buisson. Ça fait un peu sado, mais on s'en fout. On peut se demander ce que j'ai foutu dans ce buisson. Des choses pas très catholiques si vous tenez absolument à tout savoir ! « Cap ou pas cap ! » La soirée ne fait que commencer et je dois avouer qu'elle me change bien les idées !

 

Sam & Robin
 

J'ai la tête qui tourne. Un putain de manège. Pour un peu je verrais presque les chevaux, les navettes et même les ptérodactyles surgir dans mes mirettes. Ouais, je suis à deux doigts d'avoir tout ça qui danse devant mes yeux. Et vous savez quoi ? J'attends que ça qu'ils apparaissent. Parce que les manèges moi j'ai toujours aimé ça. Mais aujourd'hui c'est une illusion de carrousel que je me suis offerte. Le genre d'illusion qu'on s’octroie à coup de grande gorgé alcoolisée.  A coup de whisky, d'vodka et tequila. Le genre d'illusion que j'apprécie peut-être un peu plus que de raison. Pas que je sois une alcoolique, non. Mais faire la fête ça me connaît. Et aujourd'hui ne fait pas exception à la règle. On est le quatorze février deux-mille-quinze, messieurs, dame, et je suis ronde comme une queue de pelle.  Ronde comme une queue de pelle... quelle expression à la con. Devait être bien bourré aussi celui qui l'a inventé celle-là tiens. Franchement, comme symbole du rond, on fait mieux que la pelle non ? Je sais pas moi, la balle, la terre, l'orange, tout plutôt que la putain de queue de la pelle... Mais on s'en fout n'est-ce pas ? De savoir la pertinence ou non des expressions populaires. Ouais, on s'en fout. C'est pas ça qui compte. En fait, je crois qu'il y a pas grand chose qui compte. Si ce n'est de voir le petit cul de Robin, moulé dans son caleçon, qui déambule au milieu de la place du village. Parce qu'il faut bien reconnaître une chose les amis, c'est un cul qui vaut le détour. Ce mec est sexy. Et oui je dis ça surtout parce que je suis complètement arrachée, mais ça ne veut pas dire que ce n'est pas vrai. Franchement regardez le. A croquer n'est-ce pas ? Je lui dirais pas. Jamais. Non ce mec à déjà un ego bien trop surdimensionné pour que je lui donne de quoi l'alimenter. Mais dans mon fort intérieur même moi je sais. Des fois je me dis qu'il doit se défendre au pieux mais plutôt crever que de finir avec lui un jour. C'est pas le genre de mec qui m'intéresse. Non le genre plein d'assurance qui pense pouvoir avoir n'importe quelle fille juste en claquant des doigts ? Très peu pour moi. Il faut savoir leur remettre les idées en place de temps à autre. Je me fais un plaisir de le rappeler à Robin qu'il peut toujours se brosser avant que je finisse dans son lit. Et puis il fait le malin avec sa gueule d'ange mais c'est avec moi qu'il finit pour la saint valentin. N'y voyez rien de romantique. Avant que ce mec est des sentiments pour moi, les poules auront des dents et la réciproque est tout aussi exacte. Non, nous deux on est juste là entre ami, en tout bien tout honneur. Faut dire que le romantisme c'est pas vraiment dans nos habitudes, à lui qui saute tout ce qui bouge et à moi qui mords quand on s'approche. Le quatorze février c'est une belle connerie si vous voulez mon avis. Une belle entube consumériste pour les pauvre naïfs suffisamment crédule pour acheter. On vend des roses, des dîners au restaurant et plein de joyeuse niaiserie dans le genre et on prétend que ça à quelque chose à voir avec l'amour. La blague. Et pourtant ça marche. Ça a tendance à me désespérer. C'est pour ça que j'ai accepté sans grande hésitation l'invitation de Robin quand il m'a proposer de venir boire en l'honneur du célibat. J'aurais aussi pu passer la soirée avec Destiel, mais ce mec est suffisamment con pour y voir un quelconque message caché de ma part sur de supposés sentiments à son égard, je préfère ne pas prendre le risque. Et puis il doit sûrement être entrain d'offrir des roses à pâquerette. Faut dire qu'elle a au moins l'avantage de les manger les fleurs, c'est presque pas une perte d'argent. Je porte l'emballage en papier brun jusqu'à ma bouche et boit une grande rasade de la bouteille cachée à l'intérieur. Bien sûr dans la rue personne n'est dupe sur ce que contient le papier. Le tour a été usé jusqu'à la corde, tout le monde sait bien ce qu'on y cache dans ses jolies petits sac, mais bon faut maintenir les habitudes, tout le monde fait semblant et les cochons seront bien gardés, ou une connerie du genre. Je titube quelque peu en regardant Robin revenir dans ma direction. Même à cette distance j'arrive à deviner ses poiles hérissés et ses tétons qui pointent. Croyez moi ça n'a rien à voir avec l'excitation et bien plus avec la température extérieur.  En même temps quelle idée de se promener en caleçon un soir de février ? Comment ? C'est moi qui est lancé l'idée ? Ok, peut-être que c'est un peu ma faute mais... Il pouvait toujours refuser non ? Sauf que Robin ne refuse jamais. Ou du moins presque jamais. A croire qu'il n'a aucune fierté. C'est pour ça que j'aime jouer à cap ou pas cap avec lui, ça rend toujours les soirées incroyablement intéressante. Il fini par arriver à ma hauteur en prenant cette pose ridicule de sauveur de ses dames, le buste bien droit et les points sur les hanches tel un super héro échappé des années cinquante. « Bonsoir gente demoiselle, j'ai cru entendre que vous aviez besoin de moi par ici. » C'est son nom qui doit lui monter à la tête, il le prend un peu trop au sérieux. Je me mords la lèvre pour tenter de contenir le rire qui monte dans ma gorge. Il est tellement ridicule dans sa pose majestueuse et son caleçon... rose... Mais je tente de garder mon sérieux, de faire comme si de rien n'était, que la situation n'a rien d'hilarant. « Dites moi vous auriez pas vu mon pantalon par toutatis ? »  Et voilà, c'en est trop pour moi. J'explose de rire, vacillant un peu plus sur mes jambes. L'alcool a tendance à agir rapidement sur mon équilibre. J'ai beau enquiller les bouteilles comme personne, je n'en reste pas moins un petit gabarrier, même moi je ne peux lutter contre les lois de la physique. Je suis toujours là, à rire comme une bossue – encore une expression à la con tiens – et Robin m'arrache la bouteille des mains avant de se diriger vers le buisson où sont caché ses fringues. « Bon White à ton tour ! » Je reprends difficilement mon souffle et le regarde sans bouger, assise parterre à ses pieds. Et oui c'est ça le jeu. Tout le monde doit donner de sa personne. Mais ça me dérange pas. J'appuie mes bras dans mon dos, étend mes jambes devant moi et lui offre un petit sourire en penchant la tête sur le côté, laissant mes cheveux glisser sur mon épaule. Vas-y mon grand, envois ce que t'as. « Cap ou pas cap ! »  je me marre de nouveau, avant de lui envoyer un léger coup dans le cheville du bout de mon pied, histoire de l'inciter à continuer. « Qu'est ce que tu crois O'connell ? Balance ce que t'as en tête. Je doute que ton esprit soit suffisamment torturé pour trouver quelque chose que je ne serais pas cap de faire. » Oh, bien sûr, on peut jamais présumer de rien mais tout de même, je suis plutôt du genre téméraire, j'ai peur de rien. Et puis de vous à moi, je déteste suffisamment perdre pour accepter tout ce qu'il pourrait bien me proposer. Clairement un avantage de mon côté. Je replis rapidement mes jambes et saute sur mes pieds, me raccrochant à lui pour ne pas tomber. Ma main s'empare de nouveau du sac à malice et je reprend une gorgé d'alcool, les yeux pétillant, attendant la suite. « Ah moins que tu sois déjà à court d'idée bien sûr ? » Oui j'aime bien provoquer les gens. C'est gratuit mais ça fait du bien.

 

Sam & Robin
 

Je ne suis pas du genre à m’exhiber ou quoique ce soit du genre. Je n'ai plus honte mon physique comme avant, j'avoue que j'ai encore quelques kilos en trop, mais c'est rien. Rien de comparable à avant. Je ne suis plus le même, je ne suis plus ce gamin qui se cache sous des sweats XXL ! Non je ne suis plus celui là, je m'assume et y a de quoi. Je plais, je ne suis pas un canon de beauté, quoique. Bon je ne suis pas trop mal dans mon genre, mais je n'ai plus de honte à avoir. Et puis on me l'a souvent dit que j'étais plutôt pas mal dans mon genre et dans tous les sens du terme. Je ne suis pas pudique pour un sous, fin j'ai mes limites. Là je dois avouer que je suis un peu défoncé et puis c'est le jeu. Si ce n'était pas pour ce stupide jeu, je le ferais pas. Du moins pas en public, en intimité je dis pas. Là c'est différent, en plus voir la vieille bibliothécaire me reluquer de la tête aux pieds… c'est super glauque. Je la savais pas Cougar. Elle doit sûrement être en manque, en rûte, un truc du genre.  C'est souvent comme ça, à cette période de l'année. La drogue c'est mal. Pourquoi je sors ça moi ? Je disjoncte ! Je craque complètement. Non j'allais dire l'amour c'est mal. C'est ça qui rend les gens malheureux. Le jour de l'année qui ne sert à rien, je comprends pas cet engouement, fin on s'en fout. Moi pour l'heure, je me sens comme un lion. Je pète le feu, je suis prêt à tout. Je suis un joueur tout autant qu'elle ! Et moi perdre m'importe peu, alors qu'elle… Là tout l'enjeu. J'attrape la bouteille, pendant qu'elle se remet de ma posture. J'ai tout d'un super héros, il va falloir qu'elle l'accepte ! Je suis Robin ! Bon il est vrai, je n'ai pas trouvé de Bruce Wayne, mais bon ça ne serait tardé. Un jour il débarquera, il fera la guerre à Clark. Ouais parce que tout le monde sait que Bruce et Clark ne s'aiment pas. C'est à qui qui sera le plus grand leader. Et nous on sera spectateur. Moi perso la place de Leader je m'en contrefous. Je me fous un peu de tout pour dire vrai, sauf de mon job et de mes idées. Ouais on s'en fout de ça, moi ce soir je suis un lion. Pas un lion en cage. Oh ça non ! Je suis un lion qui montre sa crinière, un lion fier ! Je suis le roi de la jungle ! Il me manque plus qu'à gueuler mon super cri pour attirer d'la gazelle ! Je ne sais pas ce qu'elle a mis dans son mélange alcoolisé, mais il est vraiment corsé. Plus que le joint que je lui ai filé. Elle préfère l'alcool, je préfère la drogue. On est fait pour s'entendre. Manque de bol, elle ne veut pas de moi. Ce qui n'est pas plus mal ! On ferait un mauvais mélange, je ne dis pas qu'elle n'est pas attirante, oh ça non ! Elle est plutôt mignonne la Sammy. Ça dépend sous quel angle, ouais parce qu'elle jure parfois plus que moi ! Effrayant !  J'aime bien les nanas qui sont des nanas, un peu comme Ivy ou l'autre blondasse ! Ouais non mais bon après ce qu'elle m'a sorti, on va éviter de penser à elle. Pourquoi je pense à elle d'ailleurs. C'est bien étonnant tout ça. Et hop me voilà de retour dans le jeu. Je cherche Sammy des yeux et vas-y qu'elle est couchée sur le sol. Elle croit quoi ? Prendre un bain de soleil à cette heure?Faudrait peut-être lui dire que le soleil dort à cette heure. Pauvre petite, la vie ne lui a pas encore tout appris. On ne va pas jouer les cons tout de suite, ça serait mal vu ! Je n'aime pas être méchant avec les demoiselles ! Il paraît que c'est mal vu d'être méchant avec la genre féminine. C'est Ivy qui m'a dit ça, tu peux être marrant, les taquiner, mais si tu veux qu'elle reste attentive, faut pas trop les faire chier. Un truc du genre. Fin bref ! « Cap ou pas cap ! » Elle me regarde avec ses yeux. Heureusement qu'elle en a vous me direz, mais là elle est en train de planer, rajoutons le mélange dû à l'alcool. Imaginez le tableau cinq minutes. Ça vaut le coup ! Elle tapote ma jambe. Elle cherche quoi ? De l'aide ? Désolé ma petite, c'est pas ici que tu en trouveras. « Qu'est ce que tu crois O'connell ? Balance ce que t'as en tête. Je doute que ton esprit soit suffisamment torturé pour trouver quelque chose que je ne serais pas cap de faire. » Elle est pas si bourrée que ça la petite. Ouais j'aime bien dire la petite pour désigner Sammy, c'est vrai qu'elle est petite en plus. Dans tous les sens du terme ! Avantage à moi ! Un jour faudra lui dire qu'elle devrait tourner sa langue dans sa bouche avant de parler. J'arrête pas de lui dire. A force de trop jouer avec le feu, tu vas finir par te brûler, mais bon nous parlons de Sammy ! Et elle n'écoute pas. Elle en a rien à faire de ce qu'on lui conseille. Une vraie teigne. « Ah moins que tu sois déjà à court d'idée bien sûr ? » Et vas-y qu'elle continue dans la provocation. Me prenant le breuvage des mains au passage. Je passe ma main sous mon menton et tourne autour d'elle. Un défi, voyons voir ce que je pourrai lui faire faire. Oui parce que je sais qu'elle va le faire ! Nous parlons de Sammy ! Elle déteste perdre. Et là si elle n'est pas cap, ça revient à dire qu'elle perd. CQFD ! Hum… Voyons voir, il me faut un truc bien tordu, un truc en douceur aussi, parce que bon nous avons la soirée. Et puis elle n'y est pas allée de mains mortes avec moi. Bon puisque c'est ainsi. « Enlève ton haut ! » Elle fronce les sourcils. « Enlève ton haut j'te dis. » Elle semble perplexe, mais finit par le faire, en bougonnant bien sûr ! Ça ne serait pas Sammy ! « Bien à présent, tu dois draguer un mec et lui demander comment il trouve des seins ! » Je vois à sa tête qu'elle semble heureuse du défis. « Minute ce n'est pas fini, il doit être en couple et avec sa copine bien sûr ! » Mon sourire s'agrandit, le genre de sourire purement narquois ! Je suis assez satisfait de moi. Nous commençons bien ! Joyeux St Valentin Sammy !
 

Sam & Robin
 

Il commence à me tourner autour en se frottant le menton et ça me donne vachement l'impression d'être un des bestiaux au salon de l’agriculture. Il veut pas que je lui montre mes dents tant qu'on y est ? Histoire de vérifier si je suis en bonne santé quoi. Non mais moi je propose, c'est pour me rendre utile hein ?! Tss... et moi je reste comme une conne à le laisser me reluquer, trop concentrée que je suis à rester droite sans tanguer. Marrez vous mais c'est plus dure que ça en à l'air. Si vous ne me croyez pas, on en reparlera quand vous aurez autant d'alcool dans le sang que moi et que vous aurez testé la merveilleuse herbe de notre ami ici présent. Vous verrez, vous ferez moins les malins. « Enlève ton haut ! » Pardon ? Hey, oh, c'est pas parce que je l'ai foutu à poile que ça doit devenir une habitude hein ? Non mais je le savais qu'il avait toujours rêvé de mater mes seins. En même temps faut dire qu'il est pas très subtile le garçon, et qu'il rêve de sauter tout ce qui bouge donc forcément qu'il s'intéresse à ma poitrine. Mais c'est pas une raison. Alors je hausse un sourcil – Oui, juste un, je suis pas choquée au point de lever les deux, faut pas déconner non plus – et lui jette un regard qui semble dire seriously dude ? « Enlève ton haut j'te dis. » C'est bon, c'est bon, faut pas faire une fixette comme ça, c'est mal sain comme attitude. Je lève les yeux au ciel et pousse un soupire, avant de laisser tomber mon pull au sol et d'attraper le bas de mon t-shirt pour le faire passer au dessus de ma tête. «  Si c'est comme ça que tu t'y prend avec les filles que tu chopes, tu dois pas souvent tirer ton coup toi... » Ouais je râle et alors ? C'est dans ma nature, qu'est-ce que j'y peux ? Et puis c'est pas faux ce que je dis non ? Je l'imagine en mode homme des caverne, ramener une fille chez lui et lui sortir enlève ton haut j'te dis. Bonjour la classe et le romantisme. Et pourtant dieu sait que je suis pas une fille romantique mais ça demande quand même un minimum de manière de tirer son coup, faut y mettre les formes. Pas beaucoup, juste un peu. Enfin, heureusement on est pas là pour jouer à la bête à deux dos. Je croise mes bras sur ma poitrine dans un étrange câlin à moi même, essayant vainement de me réchauffer. C'est qu'il caille dans ce pays ! Dire que je l'ai fait se trimballer en calbute. Non je ne regrette pas, mais je compatis un peu. Je bois une autre gorgé d'alcool – qui semble bien plus efficace que mes bras pour faire remonter la température – et attends la suite qui ne tarde pas à arriver. « Bien à présent, tu dois draguer un mec et lui demander comment il trouve des seins ! » J'esquisse un petit sourire en coin. C'est tout ce qu'il a trouvé ? Easy ! J'ai jamais été une grande dragueuse. Principalement parce que les mecs sont cons et que j'ai mieux à faire. Mais mon corps, j'en ai pas honte. Sérieusement, regardez moi, j'ai rien à cacher, je suis parfaite. Et puis minauder un peu, pencher la tête, sourire, prendre l'air un peu cruche, même moi je sais le faire. Sauf que bien sûr j'ai réagi trop vite, avant même que je puisse lui lancer une remarque narquoise sur la difficulté de son défi qu'il enchaîne avec la suite. « Minute ce n'est pas fini, il doit être en couple et avec sa copine bien sûr ! » Je ferme les yeux en secouant la tête, me mordant légèrement la lèvre mais sans me défaire de mon sourire. Bien sûr. Comment ai-je pu croire un instant que ça sera juste ça. On parle de Robin tout de même. Je plante mes pupilles dans les siennes, agrandissant mon sourire. « Cap ! » J'ai même pas peur. Bien sûr, il y a du challenge et je risque sûrement de m'en faire coller une dans la gueule. Mais hey ! C'est le jeu. Si c'était trop simple, ça n'aurait pas d'intérêt. Et puis faire ça le jour de la saint-valentin, je sais pas ça doit faire ressortir mon côté sadique mais ça m'éclate. Je m'enfile une dernière gorgé avant de lui refiler la bouteille, attrape mon paquet de clope dans mon pull qui traîne au sol, porte une cigarette à mes lèvres, l'allume et... roulez jeunesse ! Je suis partie. Mes yeux parcourent la place à la recherche  d'une potentiel cible, mais il n'y a pas de couple en vue, il va falloir bouger. Sans vérifier s'il me suit, je me mets en route, tirant sur ma clope et réfléchissant déjà à ma phrase d'accroche. C'est en tournant à l'angle de la rue que je les vois. Annabeth et Alan. Elle a à peine vingt an et lui était à l'école avec moi. Il a toujours un peu bavé sur ma silhouette magnifique. Je le savais bien sûr mais comme il a toujours eu bien trop peur de moi pour ne serait-ce que venir me parler, j'en ai jamais rien eu à foutre. Vous me direz, même s'il était venu me parler, j'en aurais pas eu grand chose à foutre, je lui aurait juste donner de bonnes raisons d'avoir peur de moi je suppose. Je remets bien en place mon soutien-gorge, accentuant le push up et m'avance vers eux d'une démarche félin. Est-ce que je me sens coupable de ce que je suis sûr le point de faire ? Pas le moins du monde. Annabeth est une petite bécasse, sainte ni-touche des plus exaspérante, le genre de fille qui allait cafter au adulte des qu'elle en avait l'occasion gamine et qui n'a pas beaucoup changer en grandissant. Le genre de fille qui se donne des allures d'ange et se permet de juger tout le monde alors qu'elle est exactement dans le même sac que nous. Elle ne s'assume pas, c'est tout. Et Alan, disons juste qu'il aurait du un peu moins me reluquer le cul quand il pensait que je ne le voyais pas. J'aime pas trop être regardée comme un bout de viande. Qui fait son lit s'y couche comme on dit.  Les deux tourtereaux sont tellement pris par leur niaiserai romantique-mièvre de saint-valentin qu'il ne me voient même pas approcher. Arrivé à leur hauteur, je me plante devant eux, une main calée sur ma hanche, le buste en avant, un sourire taquin sur les lèvres. « Salut Alan. » Je lui offre mon regard le plus langoureux avant de me tourner vers la donzelle, en soufflant ma fumée dans sa direction. « Annabeth » Mes yeux vont de ses pieds à sa tête, avant que je ne me désintéresse complètement d'elle. « Dis moi mon petit Alan... » Ma main attrape sa veste pour la remettre en place, essuyant distraitement les poussière imaginaire qui s'y trouve. Lui me regarde comme un con, la bouche légèrement ouverte et le regard paniqué. Ne sachant où regarder, et luttant tout ce qu'il peut pour ne pas laisser ses yeux tomber sur mon corps à moitié nu. « ça fait combien de temps qu'on se connaît toi et moi ? Au moins vingt ans ! Et depuis tout ce temps je me demandais... Et je veux que tu me répondes honnêtement... Qu'est ce que tu pense de mes seins ? » Le plus dur dans l'histoire, ça reste encore de ne pas rire face à la situation. « Qu'est ce que tu fous Sam ? » Annabeth a les yeux halluciné, sûr qu'elle ne doit même pas croire ce qu'elle voit. Et Alan lui, je jurerais avoir vu une goutte de sueur couler le long de sa pommette. J'ignore complètement la question qu'on vient de me poser et me recule d'un pas avant de placer mes mains sous ma poitrine pour la remonter quelque peu. « Sérieusement, vas y regardes, qu'est ce que tu en penses ? Tu trouve pas qu'ils sont un peu petit ? » Qu'est ce qu'on se marre les amis, qu'est ce qu'on se marre. L'autre benêt ne peut s'empêcher de baisser la tête et de l'agiter stupidement de droite à gauche en ouvrant un peu plus la bouche, pendant que la miss passe par toutes les couleurs de rouge sous le coup de la colère. « Putain mais tu t'es pris pour qui ?! Et toi pourquoi tu regardes ? » Il en a pas fallut longtemps pour qu'elle s'en prenne à lui tien. Je porte de nouveau ma clope à mes lèvres avant de me tourner enfin vers elle. « Hey, je pose juste une question moi, on va pas en faire un drame. » Elle fait vivement volte face vers moi et... ce qui devait arriver, arriva... Sa main atterrie dans ma gueule laissant le bruit de la peau contre la peau raisonner dans l'air. « T'es vraiment qu'une pute ! » Qu'on soit d'accord, j'ai bien conscience de l'avoir cherché celle là, mais c'est quand même une belle connerie de sa part. Parce que je suis loin d'être du genre à tendre l'autre joue si vous voyez ce que je veux dire. Je tire une nouvelle bouffé avant de laisser ma cigarette tomber au sol. « Écoutes bichette, tu peux m'en coller une si tu veux, mais ça l'empêchera pas de fantasmer sur mes seins plutôt que les tiens. Dis toi que j'te rends service, j'lui donne de quoi alimenter son imagination, comme ça il pourra penser à moi quand il te prendra en levrette et ça lui fera peut-être passer l'envie de t'larguer pour une fille un peu mieux gaulé. Ou alors ça lui permettra juste de bander en te faisant croire que c'est pour toi. » Je suis une garce. J'ai toujours été une garce. J'assume mes petits, j'assume. Elle mérite peut-être pas tout ce que je lui envois à la gueule mais j'ai jamais pu l'encadrer alors... C'est à elle d'ouvrir la bouche comme un putain de poussin sorti de son bocal et elle se tourne vers lui les larmes aux yeux. « Et toi tu dis rien ?! » Non lui, il bégaye juste comme un con en essayant de trouver quoi dire mais mes seins on du finir de le lobotomiser parce qu'il y a rien qui sort. « Ben oui c'est vrai ça, pourquoi tu dis rien ? Tu m'as même pas répondu, comment tu les trouve mes seins ? » Oh god, on se refera pas hein, quand la connerie est là, pas moyen de s'arrêter. Annabeth a les yeux qui trempe dans ses larmes et je pense que c'est assez pour aujourd'hui. Je m'approche d'Alan et lui fait claquer un baisé sur la joue avant de m'éloigner rapidement en agitant la main. « C'est pas grave tu me répondras une autre fois, tu sais où j'habite de toute manière... » Annabeth se jette dans ma direction mais son charmant compagne la rattrape avant qu'elle ne me saute à la gorge comme quoi il n'est pas tout à fait décérébré encore. J'en aurais fait qu'une bouché de sa pouffe. « SALOPE ! » je lui envoi un baisé du bout des doigts en me marrant. Putain ce que l'alcool ne nous fait pas faire. Plus qu'à espérer que l'autre ait pas pris ça trop sérieusement et que je ne le retrouve pas un soir à m'attendre devant ma porte. Je rejoins Robin qui attendait à proximité, suffisamment proche pour n'avoir rien loupé de la scène et récupère la bouteille au passage. « Satisfait ? » Je ponctue ma phrase d'un éclat de rire avant de me diriger vers la place, histoire de récupérer mes fringues. « S'ils se séparent, ça sera entièrement ta faute, qu'on soit bien d'accord, j'espère que t'es capable d'assumer ça. » Bien sûr qu'il est capable, je suis sûr qu'il s'en fout comme de l'an quarante. Mais ça m'éclate de le dire. Je fais rapidement passer mon t-shirt au dessus de ma tête, puis enfile mon sweet. «Est-ce que ça fait de moi un monstre, le fait de ne pas du tout culpabiliser ? » J'ai à peine le temps de finir ma phrase que j'apperçois Annabeth qui déboule au coin de la rue. Ah merde... il a fini par la lâcher et elle a l'air plutôt remontée. Ça pourrait presque devenir encore plus marrant.

 

Sam & Robin
 

L'avantage de jouer avec une très mauvaise perdante ? C'est qu'elle est capable de tout, genre absolument tout. Elle pensait quoi ? Que je lui donnerai un truc facile, c'est mal me connaître. Elle sait de quoi je suis capable. Du pire comme du meilleur. Bien souvent du pire, trop souvent. Et parfois il m'arrive de faire les choses bien, mais ça dépend avec qui. Y a une blonde qui vous dirait que je fais les choses mal, que je suis un connard etc … Bon j'ai mal agis en oubliant de la prévenir, mais pour ma défense, j'ai dû tout préparer à l'arrache et puis on avait aucun contrat. Juste quelques accords. J'ai prévenu que Barry, le reste du groupe l'a appris par lui. Sans Barry le groupe ne serait pas pareil. Une vraie commère, mais il aime ça. Il aime ce rôle. Ça lui va bien en même temps. Y a que lui pour bosser son mémoire un soir de Saint Valentin, il aurait mieux faire d'inviter Ivy à dîner ou je ne sais quoi. Ah non merde, il se paraît qu'elle est en couple. M'enfin ça c'est juste qu'un détail. Un mec ça se dégage très vite, suffit d'employer les bons mots. Faudrait que je lui donne un cours la prochaine fois. Pas sûr qu'il le prenne bien, mais bon qui ne tente rien n’a rien, n'est-ce pas. Et puis passer la saint valentin avec la barge de Sammy c'est pas mal dans le fond. Moi j'aime bien. On ne sait pas de comment va être le lendemain, même si on sera toujours là. L'important est de s'amuser et ça on sait le faire parfaitement. Elle a apporté le liquide, moi le joint. Le tour est joué. Une bonne équipe. Comme quoi, je peux avoir de bonnes idées par moment. La preuve, je l'ai mise au défis de draguer un mec, en couple, les seins à l'air et de lui demander ce qu'il en pense. Et BINGO ! Elle le fait, bon elle doit se délocaliser pour ça. Dommage le couple de petit vieux là-bas aurait été parfait pour le challenge. Elle veut se la jouer facilité, quand même, je suis. Je reste assez en retrait, histoire de ne pas porter l'attention sur moi. Et surtout pour ne pas paraître suspect. On ne sait jamais avec les gens. Enfin ils ont jamais deviné nos jeux. A chaque fois, on se débrouille pour brouiller les pistes. J'ai tout de même dû embrasser Barry une fois et invité Logan a dansé sur un bar. Les gars me connaissent assez bien pour savoir que ces idées n'ont pas germés toutes seules dans mon cerveau. J'ai trouvé une combine, ils ont rien capté. C'était moins une avant qu'on se fasse choper. Oui c'est notre jeu. On aime ce jeu. On le chérit et on veut qu'il reste notre. Après ça ne serait plus marrant, les gens se prêteraient bien trop facilement à nos défis. Y aurait plus de plaisir. On se stop. Elle a repéré ses proies. Je me cale contre un lampadaire, posant mon pied contre le petit mur. Stabilité : check ! Me faut une clope. Ce gars me dit vaguement un truc, j'ai dû le croiser de loin ou lors d'une soirée. En revanche Barbie à ses côtés je la connais. Miss coincé du cul bonjour. Me semble que Clark a voulu se la faire une fois. Pas sûr. C'est son style en tout cas. Ou alors elle a voulu de lui et il n'a pas voulu. Allez savoir, il a tellement eu de nanas, fin de relation. J'ai eu des nanas, mais plus que lui et différemment. Lui aime la stabilité, pas moi. J'aime m'amuser, je m'en suis jamais caché. Il m'a dit que j'ai été con avec Sel. Je comprends pas pourquoi. Fin là n'est pas la question. L'heure est au jeu ! Et je compte bien m'amuser. Elle commence par les présentations. Classique. La tête du mec. C'est énorme. Si je pouvais, je prendrais une photo. Pauvre AB, si tu savais ô combien ton homme bave psychologiquement. Les hommes sont faibles, surtout face au corps féminin. Ce n'est pas moi qui le dit, mais la science. Lorsque la science parle, on écoute et on se tait. Je les écoute d'une oreille. Je sens que ça va être comique dans pas longtemps. Bon question flirtage et compagnie, la White peut faire largement mieux. Est-ce moi ou elle n'est pas au maximum de son potentiel de séduction ? Je sais qu'elle peut faire mieux, elle a mieux en magasin que ça. Oh oui j'en suis sûr. Tiens mon téléphone vibre. Wow il est déjà si tard que ça. C'est qui ? Mon bichon d'amour. Je prête attention à son message et oublie un instant le jeu à côté. Ouais je suis dispo demain soir. Sauf si j'ai la gueule de bois, mais logiquement ça devrait le faire. Au pire, si je suis dans le fausset, il me trouvera au poste ou je ne sais où. Message envoyé. Je peux me reconcentrer. Je tire sur ma clope. La AB devient barge, sa petite veine est en train de sortir. En même temps, White n'y va pas de mains morte avec elle. Salope qu'elle lui dit ? Non ce n'est qu'une demoiselle n'acceptant pas la défaite. Je ne conçois pas ce vocabulaire. Des salopes j'en ai connu et Sam n'en est pas une. Bon ce soir techniquement elle se comporte comme l'une d'elles, mais tout ça n'est qu'un jeu. Ah les gens, comprennent rien. Ah je crois qu'on a fini avec le duo, elle revient vers moi un sourire au visage. Je regarde le petit couple, la AB est prête à bondir. Je me dégage, fais genre d'avoir vu un truc sur le trottoir d'en face. Je doute qu'ils ont remarqué ma présence. On sait jamais, je dois garder ma couverture intact. Je scrute Sammy du regard, elle se rhabille et vient me rejoindre. Elle me choppe la bouteilles des mains. « Satisfait ? » Ah je la reconnais ! « S'ils se séparent, ça sera entièrement ta faute, qu'on soit bien d'accord, j'espère que t'es capable d'assumer ça. » J'attrape la bouteille et fais semblant de réfléchir. Buvant une nouvelle gorgé. Si je suis capable d'assumer ? Pour de vrai ? Absolument. Je mettrais ça sur le dos du jeu. « J'assume, mais TU as choisi eux comme victime, pas moi. Tu es tout aussi coupable que moi Sammy chou ! » Je la regarde mettre son sweat. « Est-ce que ça fait de moi un monstre, le fait de ne pas du tout culpabiliser ?» Un monstre ? Je lève les yeux au ciel et passe mon bras autour de ses épaules. « Et bien le monstre que tu es me plais, alors tu te dégonfles ou » C'est quoi ce bruit ? Non rectification c'est quoi ce truc ! Pourquoi AB débarque et attrape Sam par la nuque ou je ne sais quoi. Et oh ! J'étais en train de parlé moi ! Elles vont pas se battre ? Y a pas de boue, je ne suis pas d'accord. Je m'avance un peu et tente d'en attraper une. L'autre clanpin vient attraper ce qui lui sert de copine. « Wow on se calme ! » Bon j'ai l'impression que ça ne va pas fonctionner d'être conciliant. « Veuillez excusez ma copine, elle n'a pas apprécié que je ne reluque pas sa tenue ce soir. On est parti en débat sur sa poitrine. Pourquoi ? Parce que mademoiselle ici présente... » Je désigne Sammy avant de passer mon bras autour de son épaule. « est un peu trop jalouse, elle a cru que j'avais reluqué les seins d'une nana. Queneni ! Je n'ai d'yeux que pour. Bon j'avoue que l'alcool n'a pas aidé lors de sa scène. Faut pas lui en vouloir, elle ferait n'importe quoi pour m'attirer dans le lit conjugal. » Je choppe la joue de Sammy et lui tire, en mode taquin. Elle ne dit rien. Les deux autres me regardent. « Je serais toi mec, je rassurerai ma copine, tout en lui payant une bonne glace ! Ça s'voit dans ses yeux qu'elle préfère une glace à une baston ! Moi je m'occupe de ma tigresse ! » Et hop je lui donne une petite claque sur son cul au passage. Elle ouvre grand les yeux et me regarde. « On vous souhaite une bonne soirée et promis je la tiendrais en laisse à l'avenir. » J'attrape Sammy, et la guide loin de ses deux abrutis et de la lionne. J'ai pas envie que la soirée dégénère. Quoiqu'une bagarre, ça aurait été marrant, mais y a pas de boue ! Et puis le jeu ne fait que commencer, j'ai pas envie de finir soit à l'hosto, soit au poste. « Ne me remercie pas, je t'en pris, tout le plaisir était pour moi. » Je me décolle d'elle et lui fais un grand sourire. Sortant mon paquet de roulet au passage. Je vais m'en griller une pour la peine.
 

Sam & Robin
 

« J'assume, mais TU as choisi eux comme victime, pas moi. Tu es tout aussi coupable que moi Sammy chou ! » Je lui offre un grand sourire, symbole de tout mon repenti. Moi ce que j'en dis c'est qu'ils n'avait qu'à rester chez eux, ils auraient été à l'abri de tout danger. Quelle idée aussi de sortir le soir de la saint-valentin alors qu'il y a plein de pauvre célibataire près à vous pourrir votre soirée ? Et puis de vous à moi, s'ils finissent par se séparer juste parce que je leur ai montrer mon soutif, c'est que leur couple n'était pas fait pour durer. C'est vrai non ? L'amour, le vrai, ça ne disparaît pas à la simple vue de nibard n'est ce pas? Enfin peut-être que si. Qu'est ce que j'en sais moi, l'amour, le vrai, je l'ai jamais croisé pour être honnête. Mais je m'en porte pas plus mal. Regardez moi, l'oeil vif, le poile soyeux... Qui a besoin d'amour dans la vie ? J'ai l'impression de m'en sortir personnellement beaucoup mieux qu'AB. «Est-ce que ça fait de moi un monstre, le fait de ne pas du tout culpabiliser ? » En même temps, même si c'est le cas, est-ce que je vais vraiment essayer d'y changer quelque chose ? Je ne crois pas non. J'ai toujours plutôt bien assumé mon côté peste. La plupart des gens méritent ce que je leur mets dans les dents. « Et bien le monstre que tu es me plais, alors tu te dégonfles ou » Vous voyez, même lui est d'accord, je suis un monstre, mais un adorable monstre. Si c'est pas formidable ça. Il est mignon ce petit Robin. J'ai bien conscience qu'il dit ça principalement parce que sa morale est globalement au même niveau que la mienne et que les remords il connaît pas trop, mais je m'en fous. On est fait pour s'entendre. D'ailleurs en parlant de morale douteuse il est temps que je mette la sienne à l'épreuve. Sauf qu'avant que j'ai eu le temps de lui lancer un nouveau paris à la con, voilà que miss sainte-nitouche débarque galopant sur ses petites jambes et me lançant un regard de fureur absolue. Damn ! Moi qui pensait que l'autre abrutie avait réussi à la calmer... Faut croire que non. Et la voilà qui se permet de poser sa main sur mon honorable personne. Non mais elle s'est cru chez mémé ou quoi ? D'où elle ose me toucher cette connasse ? J'ai l'air d'être le genre de fille qu'on vient agressé dans la rue ? Sérieusement je vais lui en retourner une sévère, elle va pas comprendre ce qui lui arrive ! Je sers les dent et lui jette un regard noir levant le bras prête à lui faire bouffer mon poing mais Robin semble ne pas être tout à fait d'accord avec ma méthode. Apparemment la loi des poings n'est plus en vigueur dans le coin et on ne peut frapper qui bon nous semble. Robin ne saisi à la taille et me tire vers lui pendant qu'Alan en fait de même avec AB. Et chacune de notre côté on se débat comme des petites diablesses bien décidé à en découdre. Mais elle comme moi on est pas bien grande et plutôt à classer dans la catégorie des poids plumes du coup les mecs n'ont pas trop de mal à nous maintenir à distance. Et ça me saoule ! Hey, c'est elle qui a voulu jouer des poings la première, pourquoi on ne me laisse pas lui apprendre ce que ça fait de vouloir jouer dans la cours des garce ?! « Vas- y putain, lâche moi Robin ! » Ouais je m'énerve vite et je pars au quart de tour. Et oui, aussi, je suis du genre violente. Mais merde je m'en fous ! « Wow on se calme ! » Et ta mère, elle se calme ?! « Veuillez excusez ma copine, » Wut ?! Ah bah oui ça au moins ça à le mérite de me calmer. Sa copine ? Non mais de quoi qu'il bave lui encore ? J'arrête de m'agiter dans ses bras à peine le mot a-t-il franchit ses lèvres et le regarde méfiante, pendant qu'il desserre son étreinte rassuré quand à mes intentions de sauter à la gorge de l'autre bécasse. « elle n'a pas apprécié que je ne reluque pas sa tenue ce soir. On est parti en débat sur sa poitrine. Pourquoi ? Parce que mademoiselle ici présente... » Son bras retombe sur mon épaule pendant que je croise les miens en le regardant les sourcils froncés. Il a décidé de mentir, très bien. Après tout pour protéger notre petit jeu c'est quelque chose d'assez courant, personne ne doit savoir les vrais raisons qui nous poussent à faire toutes nos conneries. Mais il m'empêche que je l'attends au tournant ! Il a plutôt intérêt à faire gaffe à ce qu'il raconte. « est un peu trop jalouse, elle a cru que j'avais reluqué les seins d'une nana. Queneni ! Je n'ai d'yeux que pour. Bon j'avoue que l'alcool n'a pas aidé lors de sa scène. Faut pas lui en vouloir, elle ferait n'importe quoi pour m'attirer dans le lit conjugal. » Et le voilà qui chope ma joue comme si j'étais une gamine de trois ans. Il s'est pris pour tati Gertrude ou quoi ? J'aurais du le mordre quand il a avancé sa main tiens ! Mais non, je le regarde juste, attendant la suite. Comme AB et Alan d'ailleurs. A croire qu'on est tous fasciné de voir ce qu'il va trouver à ajouter. Ou pas. Je le sens de moins en moins bien son histoire moi ! « Je serais toi mec, je rassurerai ma copine, tout en lui payant une bonne glace ! Ça s'voit dans ses yeux qu'elle préfère une glace à une baston ! Moi je m'occupe de ma tigresse ! » Il est deux heures du mat' et ce mec lui conseil de lui acheter une glace ? Mais qu'il est con ! Il croit vraiment que le marchand de glace va passer dans son petit camion à cette heure. ? M'enfin il a raison AB préférera sûrement une glace à un fight avec moi. Déjà parce qu'elle a plus de chance de finir avec le nez en un seul morceau si elle choisit la glace. Elle a beau faire la maligne elle doit savoir que Robin n'a pas tord sur un point, je suis plutôt du genre tigresse qu'autre chose. Même que parfois je mords, si, si. En tout cas elle aussi finit par se détendre quelque peu dans les bras d'Alan et lui jette un regard en coin. Elle essaye sûrement de savoir si elle a assez montrer les dents et jouer les grandes pour marquer son territoire. Ouais, c'est ça ma belle, t'as joué les dures, maintenant coucouche panier ! Dégage avant que je décide de revenir à ma méthode plutôt qu'à celle de Robin. Par contre je dois avouer que la tape sur le cul je m'y attendais pas. Il veut perdre sa main ou quoi ? Je sursaute sous le coup et écarquille les yeux abasourdi par son audace. Pourtant il me connaît le bougre, il sait que c'est dangereux de jouer à ce jeu là avec moi ! « On vous souhaite une bonne soirée et promis je la tiendrais en laisse à l'avenir. » Nop, c'est officiel, il a totalement perdu la boule ! Il n'a plus aucun esprit de conservation ! Moi qui croyait que l'instinct de survit on pouvait pas le perdre... Je suis tellement sur le cul par ce qu'il vient de sortir que je me laisse entraîner à sa suite sans rien ajouter de plus à l'adresse d'AB. Une fois hors de porté de vue et de voix des deux être cas sociaux, Robin finit par me lâcher et sort son paquet de rouler de sa poche comme si de rien n'était. « Ne me remercie pas, je t'en pris, tout le plaisir était pour moi. » « Tu m'étonnes... j'ai toujours su que tu rêvais secrètement de sortir avec moi. Content d'avoir pu réaliser ton fantasme ? » Je dis ça pour blaguer bien sûr, je sais parfaitement que Robin n'est pas intéressé par moi. Mais le ton de ma voix n'est pas aussi affable que d'habitude. Il y a un peu de fiel dedans. « Par contre la prochaine fois que tu me mets une main au cul je te la fais bouffer. » De un. « Et pour ce qui est de me tenir en laisse.... fait moi confiance quand je te dis que je suis pas du genre à oublier et pardonner. » Et ma main vient s'abattre sur l'arrière de sa tête pour marquer mon propos. De deux. Non mais oh ! Faudrait pas non plus me prendre pour ce que je ne suis pas ! Si la rumeur commence à se répandre en ville comme quoi je suis le genre de fille qu'un mec peut mettre au pas, je jure sur la tête de tous mes aïeuls que je lui fais la tête au carré. Je lui jette un dernier regard noir avant de lui arracher des mains la clope qu'il vient de rouler et de la porter à mes lèvres. Tirant mon briquet de ma poche, j'allume ma cigarette avant de lui faire face un sourire mauvais aux lèvres. « Cap d'envoyer un message à Selina lui déclarant toute ta flamme pour la saint-valentin ? » Ce qu'il se passe entre Selina et Robin ? J'en sais foutre rien en fait. J'ai cru comprendre qu'ils couchaient plus ou moins ensemble à un moment. Les sentiments du garçon pour elle, j'en sais rien, mais il est pas du genre à se casser ou à faire des déclaration, dans tous les cas ça va le faire chier. Et point bonus, ça va même peut-être faire chier Selina. Oui je suis une vrai garce mais il n'avait qu'à pas me faire chier et jouer au petit con, je lui aurait jamais trouver un cap aussi mesquin.